Affaire des assistants parlementaires du FN
Le procès en appel de Marine Le Pen se tiendra du 13 janvier au 12 février 2026.
La cour d'appel de Paris a fixé les dates du procès en appel de Marine Le Pen et du Rassemblement national dans l'affaire des assistants parlementaires du parti d'extrême droite. Cette décision intervient après une condamnation en première instance en mars 2025.

Une peine qui pourrait impacter ses futures candidatures
En première instance, Marine Le Pen avait été condamnée à cinq ans d'inéligibilité avec exécution immédiate et quatre ans de prison, dont deux ferme avec bracelet électronique aménagé. Cette peine l'empêcherait de se présenter à l'élection présidentielle de 2027, et même à des législatives anticipées en cas de dissolution de l'Assemblée nationale.
Les faits reprochés concernent la mise en place d'un "système" entre 2004 et 2016 pour payer des salariés du parti avec l'argent du Parlement européen. Le préjudice économique est évalué à 3,2 millions d'euros. ## Un procès plus court en perspective
Seules douze des personnes condamnées ainsi que le parti ont fait appel, notamment le maire de Perpignan Louis Aliot, le député Julien Odoul, l’eurodéputé Nicolas Bay, Wallerand de Saint-Just et Bruno Gollnisch. Cela laisse envisager un procès plus court que le précédent, qui avait duré deux mois à l'automne 2024.
Réactions vives après la condamnation de Marine Le Pen
La condamnation de Marine Le Pen à une peine d'inéligibilité avec exécution provisoire a suscité des réactions politiques intenses, tant dans son camp que parmi ses adversaires. Le premier ministre, François Bayrou, a exprimé publiquement son « trouble ». Cette décision a également ouvert la voie à l'hypothèse d'un « plan B comme Bardella » pour représenter le parti d'extrême droite à la présidentielle de 2027.
Le RN sous le coup d'une autre procédure
En parallèle, le RN est confronté à une autre procédure après l'ouverture en juillet 2024 d'une information judiciaire notamment pour escroquerie au préjudice d'une personne publique et financement illicite des campagnes électorales. Cela a entraîné une perquisition de son siège début juillet. L'enquête porte principalement sur des prêts de particuliers au parti pour financer ses campagnes électorales.