Renvoi du procès de Lafarge au 18 novembre
Le tribunal correctionnel de Paris a constaté une irrégularité dans l'ordonnance de renvoi concernant un des prévenus, Bruno Pescheux. En conséquence, le procès du groupe Lafarge et de huit anciens responsables, accusés de financement du terrorisme en Syrie, a été renvoyé au 18 novembre.
Nécessité de régularisation

Suite à cette irrégularité, l'ordonnance de renvoi a été renvoyée au parquet national antiterroriste (PNAT) pour régularisation. Les débats reprendront donc le 18 novembre et devraient s'achever le 19 décembre.
Mise en examen de Bruno Pescheux allongée jusqu'en 2014
Bruno Pescheux, ancien directeur de la filiale syrienne de Lafarge de 2008 à 2014, a été mis en examen pour des faits commis entre 2012 et juillet 2014. Cependant, l'ordonnance a étendu cette période jusqu'au 19 septembre 2014. Selon la jurisprudence de la Cour de cassation, cela représente une irrégularité de l’ordonnance.
Rebondissement dans l'affaire Lafarge en France
Le tribunal, saisi de nombreuses requêtes des avocats de la défense, a décidé de joindre au fond les conclusions des autres prévenus. Cela signifie qu'il se prononcera sur ces requêtes lorsqu'il rendra son jugement. Dans cette affaire, le groupe français est soupçonné d'avoir versé plusieurs millions d’euros à des groupes rebelles djihadistes entre 2013 et 2014 à travers sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS). Certains de ces groupes, comme l'Etat Islamique et Jabhat Al-Nosra, ont été considérés comme des organisations terroristes.
Au côté de Lafarge, absorbé par le groupe suisse Holcim en 2015, l'ancien PDG du cimentier français Bruno Lafont, cinq ex-responsables de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté, ainsi que deux intermédiaires syriens dont l'un fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel.
