Nationalisation d'ArcelorMittal France : Une bataille politique à l'Assemblée nationale

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Nationalisation d'ArcelorMittal France : adoption d'une proposition de loi par l'Assemblée nationale

Dans un contexte de crise pour la sidérurgie française, l'Assemblée nationale a adopté une proposition de loi de La France insoumise visant à nationaliser ArcelorMittal France. Le gouvernement s'est opposé à cette mesure, soulignant que la bataille devait se jouer à l'échelle européenne.

Vote de la proposition de loi et réactions des différents groupes

Le texte a été voté avec le soutien des groupes de gauche et l'abstention du Rassemblement national. Malgré des débats houleux, il a été adopté par 127 voix contre 41. L'avenir de la proposition de loi reste incertain alors qu'elle doit désormais passer au Sénat, majoritairement à droite.

Perspectives et enjeux de la nationalisation

La proposition de loi prévoit la nationalisation d'ArcelorMittal France, avec l'objectif de sauver la filière et ses 15 000 emplois directs. La valeur de cette nationalisation est estimée à 3 milliards d'euros, et elle vise également à contrer un plan social annoncé précédemment et à encourager la décarbonation des hauts-fourneaux. ## Le gouvernement opposé à la loi sur la nationalisation de l'industrie de l'acier

Le ministre de l’industrie, Sébastien Martin, a critiqué la loi sur la nationalisation de l'industrie de l'acier, affirmant qu'elle "fragiliserait l'emploi au lieu de le protéger". Il a souligné que la menace provient de l'acier asiatique et que la réponse devrait être trouvée à Bruxelles. La France a obtenu un plan d'urgence européen pour imposer des droits de douane de 50% au-delà d'un certain volume d'importations, afin de contrer la concurrence chinoise.

Positions des différents partis politiques

Les socialistes ont voté en faveur du texte, préférant une "mise sous tutelle" à une nationalisation. Le Rassemblement National n'est pas favorable à une nationalisation et préconise une "golden share" pour l'Etat. Pendant l'examen du texte, des salariés d'ArcelorMittal ont été présents, soutenus par des manifestants CGT venus manifester leur soutien.

Pression politique et autres sujets à l'ordre du jour

Les syndicats et mouvements de gauche appellent à maintenir la pression politique jusqu'au vote du plan acier au Parlement européen le 3 décembre. Les "insoumis" ont également fait adopter des résolutions sur l'opposition à l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, ainsi que sur l'égalité d'accès au service postal dans les territoires d'outre-mer.