Pression diplomatique américaine autour du procès Bolsonaro
Les Etats-Unis privent de visas les juges brésiliens chargés du dossier
La pression diplomatique américaine s'intensifie dans le cadre du procès de Jair Bolsonaro. Les Etats-Unis ont pris la décision de révoquer le visa du juge brésilien en charge du procès de l'ancien président d'extrême droite, après sa décision de lui imposer un bracelet électronique. Cette annonce a été faite par le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.
Des sanctions qui s'étendent aux proches
Le juge brésilien du Tribunal suprême fédéral, Alexandre de Moraes, ainsi que l'ensemble des magistrats participant au procès de Bolsonaro sont visés par cette mesure américaine. Les proches des juges sont également concernés par ces sanctions.
Marco Rubio a justifié cette décision en dénonçant ce qu'il qualifie de "chasse aux sorcières politiques" menée par le juge brésilien, accusant ce dernier de persécution et de censure. Selon le secrétaire d'Etat américain, ces actions porteraient atteinte non seulement aux droits des citoyens brésiliens, mais également à ceux des Américains. ## Le président brésilien condamne les sanctions contre la Cour suprême fédérale
Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a exprimé samedi sa solidarité envers les membres de la Cour suprême fédérale touchés par les sanctions imposées par les États-Unis. Il a qualifié ces mesures d'arbitraires et infondées, soulignant que l'ingérence d'un pays dans le système judiciaire d'un autre était inacceptable.
Procès imminent pour Jair Bolsonaro
Le procès de Jair Bolsonaro pour une tentative présumée de coup d'État contre l'actuel président de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, devrait se conclure dans les prochaines semaines. L'ancien chef d'État risque une peine de plus de quarante ans de prison. En plus du port d'un bracelet électronique, il est soumis à des restrictions telles que l'obligation de rester chez lui le soir et les week-ends, ainsi que l'interdiction d'utiliser les réseaux sociaux ou de contacter des ambassades et des autorités étrangères.
Les réactions du président américain
Le président américain Donald Trump a vivement critiqué ce qu'il considère comme une "chasse aux sorcières" à l'encontre de son allié d'extrême droite. Il a même menacé le Brésil de surtaxes douanières de 50 % à partir du 1er août.