La polémique autour du report d'une loi anti-déforestation de l'UE ravive les tensions internationales

Date de publication

Media file: 01K5V/3Q9NP/GZCAS/40KQP/FAM6A/C/01K5V3Q9NPGZCAS40KQPFAM6AC.png

Report d’un an de la loi anti-déforestation de l'UE

La Commission européenne propose un nouveau report d’un an, repoussant la date d'application de la loi anti-déforestation à fin 2026. Cette décision suscite la colère des défenseurs de l'environnement et est critiquée par plusieurs pays, dont les Etats-Unis, le Brésil et l'Indonésie.

La commissaire européenne en charge de l'environnement a justifié ce report en expliquant que l'Union européenne avait besoin de plus de temps pour mettre en place le système de surveillance des forêts, notamment sur le plan informatique.

Initialement prévue pour fin 2020, cette loi interdit la commercialisation en Europe de produits comme l'huile de palme, le cacao, le café, le soja et le bois provenant de terres déboisées après décembre 2020. Après un premier report en 2024, la Commission européenne repousse une nouvelle fois l'entrée en vigueur de cette mesure, provoquant une vague de critiques de la part des organisations environnementales. ## La Commission européenne annonce une législation controversée

La Commission européenne a récemment annoncé une nouvelle législation qui a suscité de vives critiques. En effet, cette annonce intervient quelques heures après la conclusion d'un accord de libre-échange avec l'Indonésie, qui était très critique envers cette nouvelle réglementation.

Réactions internationales

Cette loi a également été dénoncée par les Etats-Unis, qui ont récemment conclu un accord commercial avec l'UE. De plus, plusieurs pays européens, dont l'Italie et l'Autriche, ont poussé pour la révision ou le report de l'entrée en vigueur de ce texte. Ils critiquent notamment les exigences jugées élevées, voire impossibles à mettre en œuvre, imposées aux agriculteurs et sylviculteurs.

Des nouvelles obligations pour les entreprises importatrices

Avec cette nouvelle réglementation, les entreprises importatrices devront fournir des preuves que les produits ne proviennent pas de terres déboisées récemment. Elles devront se baser sur des données de géolocalisation fournies par les agriculteurs, accompagnées de photos satellitaires. Cependant, cette exigence a déclenché une vague de réactions négatives des milieux d'affaires de l'agrobusiness ainsi que de nombreux Etats africains, asiatiques et américains. Ils craignent en effet des coûts supplémentaires pour les agriculteurs, éleveurs et exploitants forestiers.