Appel en appel de la condamnation de Bolsonaro
La défense de Jair Bolsonaro a déposé un appel contre sa condamnation à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat, visant à se maintenir au pouvoir malgré sa défaite électorale en 2022. Le leader d’extrême droite souhaite corriger « les ambiguïtés, omissions, contradictions et obscurités » dans la décision de la Cour suprême.
Incarcération retardée pour Bolsonaro
Jair Bolsonaro, âgé de 70 ans, avait été reconnu coupable d’avoir été le chef d’une « organisation criminelle » ayant conspiré pour assurer son « maintien autoritaire au pouvoir ». Les juges de la Cour suprême devront statuer sur cet appel mais Bolsonaro ne pourra être incarcéré qu’après l’épuisement de tous les recours possibles.
Attente pour une réponse de la Cour suprême
Il est rare que la Cour suprême modifie l'une de ses décisions sur le fond après un appel, mais des précédents existent. L'ex-président reste assigné à résidence en attendant la décision des juges. ## Situation de santé de M. Bolsonaro et demande de peine à domicile
Mi-septembre, M. Bolsonaro a été diagnostiqué d’un cancer de la peau et souffre également des séquelles d’un coup de couteau reçu à l’abdomen en 2018. En raison de ses problèmes de santé, il pourrait demander à purger sa peine à domicile, comme un autre ex-président, Fernando Collor de Mello (1989-1992) qui avait obtenu le droit de purger chez lui une peine de plus de huit ans de réclusion pour corruption.
Projet de loi d'amnistie et manifestations
Le camp bolsonariste pousse pour l’approbation au Parlement d’un projet de loi d’amnistie qui bénéficierait à l’ancien président et à des centaines de ses partisans ayant participé aux attaques contre les lieux de pouvoirs de Brasilia le 8 janvier 2023. Cette initiative a perdu de son élan après des manifestations massives à travers le Brésil.
Tensions diplomatiques entre le Brésil et les Etats-Unis
Le procès Bolsonaro a entraîné une crise diplomatique et commerciale sans précédent entre le Brésil et les États-Unis. Le président américain Donald Trump avait ainsi infligé une surtaxe douanière punitive de 50 % sur certains produits brésiliens en invoquant une supposée « chasse aux sorcières » contre son allié d’extrême droite. Des tensions en voie d’apaisement alors que les présidents des deux pays se sont rencontrés en Malaisie, dimanche, et ont exprimé leur volonté de trouver une solution à leurs différends.