Journaliste togolais derrière les barreaux pour un article explosif
2 minutesJournaliste togolais emprisonné pour un article polémique
Le directeur de publication de “La Dépêche”, Apollinaire Mewenemesse, a été placé en détention pour sept chefs d’inculpation, dont “apologie contre la défense nationale et la sécurité de l’Etat”, selon son avocat.
Incarcération suite à un article controversé
Apollinaire Mewenemesse, journaliste togolais, a été écroué après la publication d’un article sur la mort d’un proche du président, entraînant sept chefs d’inculpation, notamment pour “conception et publication de nouvelles fausses” et “apologie contre la défense nationale et la sécurité de l’Etat”.
Suspension du journal suite à des propos polémiques
Suite à la publication de l’article intitulé “L’assassinat crapuleux du colonel Madjoulba, et si le Général Félix Kadangha Abalo était le capitaine Dreyfus du Togo ?”, le journal La Dépêche a été suspendu pour trois mois par la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication pour des accusations d’“incitation à la haine tribale” et “appel à l’affrontement ethnique entre officiers dans l’armée”.
Un militaire de haut rang retrouvé mort dans des circonstances suspectes
Le 4 mai 2020, le colonel Bitala Madjoulba, commandant du 1er Bataillon d’intervention rapide (BIR), a été retrouvé mort dans son bureau, au lendemain de l’investiture du président Gnassingbé. L’autopsie du corps a révélé une blessure par balle. Ce militaire de renom faisait partie du cercle proche du chef de l’Etat.
Condamnation de militaires et journalistes au Togo
En novembre 2023, cinq militaires ont été condamnés à des peines de cinq à vingt ans de prison pour la mort du colonel Madjoulba, le général Abalo écopant de la peine la plus lourde. Par ailleurs, deux journalistes togolais ont été emprisonnés pendant dix-huit jours pour « diffamation » envers le ministre de l’urbanisme, Kodjo Adedze. En mars 2023, deux autres journalistes ont été condamnés par contumace à trois ans de prison pour « outrage à l’autorité » et « propagation de propos mensongers sur les réseaux sociaux », suite aux plaintes de deux ministres, dont M. Adedze.
Renforcement de la répression contre la liberté d’expression au Togo
Ces condamnations révèlent un durcissement du régime togolais envers les voix dissidentes. Les journalistes et les critiques du gouvernement se trouvent de plus en plus menacés et réprimés, au nom de la préservation de la stabilité et de l’ordre public.