Meta refuse de suspendre les comptes de l'ancien premier ministre cambodgien malgré ses menaces de violences physiques sur les réseaux sociaux
2 minutesMéta refuse de suspendre les comptes de l’ancien premier ministre cambodgien
La décision de Meta, maison mère de Facebook et Instagram, de ne pas suspendre les comptes de l’ancien premier ministre du Cambodge, Hun Sen, suscite des critiques. En effet, l’Oversight Board, une autorité financée par Meta pour arbitrer les décisions de modération, avait recommandé la suspension de ses comptes.
Hun Sen menaçait ses opposants sur les réseaux sociaux
Hun Sen, qui a dirigé le pays pendant près de quarante ans, avait publié sur sa page Facebook une vidéo dans laquelle il menaçait ses opposants de violences physiques. Malgré les signalements des utilisateurs de la plate-forme, cette vidéo est restée en ligne.
Réactions mitigées sur la décision de Meta
La décision de Meta de ne pas suspendre les comptes de Hun Sen est contestée par certains utilisateurs de la plate-forme. Cette décision met en lumière le rôle de l’Oversight Board et pose des questions sur l’indépendance de cette autorité.
La vidéo controversée du Premier ministre cambodgien effacée par Meta
Lundi, Meta (anciennement connu sous le nom de Facebook) a annoncé avoir supprimé une vidéo du Premier ministre cambodgien Hun Sen. Cette décision fait suite aux conclusions rendues en juin par l’Oversight Board de Meta, qui avait estimé que la vidéo aurait dû être supprimée.
Suppression de la vidéo mais maintien des comptes de Hun Sen
Bien que la vidéo ait été effacée, Meta a décidé de ne pas suspendre les comptes de Hun Sen. Dans un communiqué, Meta a indiqué que la suspension des comptes du Premier ministre n’était pas justifiée. Selon l’entreprise, les comptes de personnalités politiques importantes ne peuvent être supprimés que dans le cadre d’une crise grave, ce qui ne serait pas le cas au Cambodge actuellement.
Critiques envers l’Oversight Board de Meta
Cette décision de Meta a suscité des critiques concernant les limites du pouvoir de l’Oversight Board. En effet, bien que ses décisions soient contraignantes, l’entreprise n’est pas tenue de suivre ses recommandations concernant les suppressions de comptes. De plus, les procédures de cet organisme sont souvent perçues comme longues et insuffisamment contraignantes. Meta dispose néanmoins de soixante jours pour mettre en œuvre les demandes de l’Oversight Board.
Au mois de juin dernier, Hun Sen avait temporairement fermé ses comptes Facebook et Instagram en réaction à la décision de l’Oversight Board. Il avait même menacé de bloquer Facebook dans tout le pays. Cependant, il a réactivé ses comptes juste avant les élections législatives de juillet, remportées par son parti avec une majorité écrasante.