Augmentation de 26 % des violences envers les soignants en 2024
Près de 2 000 incidents signalés par les médecins
En 2024, les médecins ont rapporté 1 992 incidents, dont des agressions verbales, des vols et des actes de vandalisme. Cette augmentation de 26 % par rapport à l'année précédente est jugée "alarmante" par l'observatoire national de la sécurité des médecins, rattaché à l'ordre des médecins.
Les généralistes principalement touchés
Les médecins généralistes sont les plus touchés par ces violences, représentant 63 % des déclarations malgré ne constituer que 57 % des médecins en France. Cette hausse importante des signalements est en partie attribuée à une meilleure connaissance du dispositif de signalement par les praticiens, mais témoigne également d'une augmentation inquiétante de la violence envers les soignants. ## Violences contre les soignants : un phénomène préoccupant
De nombreux spécialistes, tels que les psychiatres, ophtalmologues, gynécologues, médecins du travail, cardiologues et dermatologues, font face à des agressions. Les motifs principaux incluent des reproches liés à la prise en charge, des refus de prescription et des temps d'attente jugés excessifs. La falsification de documents est également en augmentation.
Seulement 35% des médecins agressés ont déposé plainte, malgré la gravité de la situation. Pour lutter contre cette violence, l'ordre des médecins a signé une centaine de protocoles pour favoriser un contact direct avec les autorités et assurer une justice plus rapide.
La loi Pradal, promulguée en 2025, renforce les sanctions contre les violences envers les soignants. Elle permet aux directeurs d'établissement et à l'ordre des médecins de déposer plainte à la place des victimes, tout en attendant certains décrets pour une application pleine et entière de la loi.