Vincent Bolloré sous pression : Vivendi sommé de racheter toutes les actions par l'AMF

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Vincent Bolloré sommé de racheter l’ensemble des actions Vivendi par l’AMF

L’Autorité des marchés financiers a demandé à Vincent Bolloré de déposer une offre pour racheter les actions de Vivendi qu’il ne détient pas déjà, suite à la scission de la société en quatre entités cotées. Cette décision fait suite à une contestation de l'opération par le fonds CIAM, actionnaire minoritaire de la société.

Accusations de la Commission européenne contre Vivendi pour avoir anticipé la prise de contrôle de Lagardère

En parallèle, la Commission européenne a accusé le groupe Vivendi, dirigé par Vincent Bolloré, d'avoir enfreint les règles de l'Union européenne en prenant trop tôt le contrôle du groupe Lagardère. Cette prise de contrôle aurait eu lieu avant que la notification ne soit faite à Bruxelles le 24 octobre 2022.

Réactions des marchés financiers et silence du groupe Bolloré

Suite à ces annonces, le cours de l’action Vivendi a connu une forte hausse à la Bourse de Paris, les actionnaires espérant bénéficier d’une prime lors de l'offre de rachat. Le groupe Bolloré n'a pas souhaité réagir pour le moment. ## Vivendi risque une amende importante de la part de la Commission européenne

Le géant Vivendi se retrouve dans l'œil du cyclone suite à des accusations de la Commission européenne, pouvant entraîner une amende pouvant représenter jusqu'à 10% de son chiffre d'affaires total. En effet, en 2024, ce dernier s'est élevé à 292 millions d'euros, après la scission du groupe. Avant cette opération, le chiffre d'affaires avait dépassé les 10 milliards d'euros en 2023.

Contestation des accusations par Vivendi et ouverture de la phase contradictoire

Dès l'annonce des accusations de la Commission européenne, Vivendi a réagi en contestant fermement les allégations et en assurant qu'il répondrait aux griefs dans le but d'obtenir sa mise hors de cause et la clôture de l'enquête, comme l'indique un communiqué officiel. L'entreprise précise que cette annonce marque seulement le début de la phase contradictoire de la procédure.

Accusations de la Commission européenne contre Vivendi

Selon l'enquête de la Commission européenne, Vivendi aurait exercé un contrôle étroit et régulier sur les décisions stratégiques des médias du groupe Lagardère, tels que Paris Match, le Journal du dimanche et la radio Europe 1. On reproche notamment à Vivendi son intervention dans les décisions liées à la ligne éditoriale, aux recrutements et aux licenciements de journalistes pour ces médias. Cette situation avait poussé l'ONG Reporters sans frontières à réclamer une enquête, soulignant une emprise croissante de Vincent Bolloré sur ces entités.