Le gouvernement contraint les constructeurs à proposer des prêts de véhicules pour les voitures équipées d'airbags Takata

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Le gouvernement impose des prêts de véhicules pour les voitures équipées d'airbags Takata

Le ministère des transports a annoncé que les constructeurs automobiles devront proposer des solutions de mobilité aux propriétaires de véhicules immobilisés en raison d'airbags Takata dangereux. Environ 1,7 million de véhicules en France sont concernés par cette mesure.

Les constructeurs doivent réparer les véhicules sous quinze jours

Les véhicules visés par un "stop drive" devront être réparés en moyenne quinze jours après la prise de rendez-vous, faute de quoi des astreintes élevées seront imposées aux constructeurs. Ces derniers devront également proposer des rendez-vous de réparation à domicile ou remorquer les véhicules dangereux jusqu'au garage.

Les rappels concernent 600 000 véhicules supplémentaires

Un arrêté publié prochainement au Journal officiel confirme l'immobilisation des voitures équipées d'airbags dangereux en Corse et en outre-mer, ainsi que des véhicules datant d'avant 2011 en France métropolitaine hors Corse. En plus de ces mesures, 600 000 véhicules supplémentaires seront rappelés sans immobilisation. Les automobilistes doivent vérifier sur le site du constructeur si leur véhicule est concerné par ce rappel. ## Renforcement des mesures de sécurité pour les airbags défectueux

Les constructeurs automobiles sous pression

A partir de mercredi, les constructeurs ont vingt jours pour transmettre un premier rapport hebdomadaire à l'Etat, répertoriant les mesures prises pour remédier aux problèmes des airbags défectueux. En cas de manquement, une semaine supplémentaire sera accordée pour mettre en place des actions correctives, sous peine d'une astreinte d'un million d'euros par semaine de retard. Les constructeurs sont également tenus de mener des campagnes de sensibilisation à la radio, par affichage, ainsi que des actions de prospection directe dans les départements et régions d'outre-mer.

Les conséquences du scandale des airbags défaillants

Depuis 2014, le scandale des airbags défectueux a secoué l'industrie automobile à l'échelle mondiale. En effet, ces airbags peuvent provoquer des accidents et des décès en raison d'un gaz qui se détériore facilement, entraînant des explosions potentiellement mortelles, en particulier dans les environnements chauds et humides.

Un bilan alarmant

Un deuxième accident mortel lié aux airbags défectueux a eu lieu en France au début du mois de juin. Au total, ces équipements défectueux ont causé 18 décès et 25 blessés, dont 16 décès et 24 blessés dans les territoires d'outre-mer, selon les chiffres du ministère des transports. Ces chiffres ont conduit à l'ouverture d'une information judiciaire le 16 avril dernier, pour des accusations telles que pratiques commerciales trompeuses, tromperie aggravée, non-information des acquéreurs sur la non-conformité du produit et mise en danger de la vie d'autrui.