L'Union européenne assouplit sa réglementation sur les OGM
Les députés européens et les États membres ont trouvé un accord pour développer des plantes issues de nouvelles techniques génomiques (NGT) dans l'Union européenne. Ces NGT modifient le génome sans introduire d'ADN étranger, contrairement aux OGM classiques.
Débats et enjeux autour des nouvelles techniques génomiques
Les partisans des NGT, tels que les gros syndicats agricoles, soutiennent ces techniques pour leur capacité à développer des variétés plus résistantes aux aléas climatiques. Cependant, des organisations environnementales et le secteur de l'agriculture biologique s'y opposent, craignant les conséquences sur la biodiversité et la santé.
Assouplissement des règles pour certaines techniques génomiques
Le compromis trouvé permet d'assouplir les règles pour les NGT de catégorie 1, sous réserve d'un nombre limité de mutations. Cette évolution vise à renforcer la compétitivité de l'agriculture européenne face à d'autres pays autorisant ces nouvelles techniques. ## Les NGT résistantes aux herbicides ou produisant des insecticides ne seront pas autorisées sur le marché, au nom de la durabilité
Des organisations environnementales et le secteur de l’agriculture biologique s'opposent à l'autorisation des NGT dans l'agriculture. L'ONG Pollinis met en garde contre les risques pour l'agriculture et l'alimentation, pointant notamment le manque d'étiquetage des produits finaux.
Aucune NGT ne sera autorisée dans l’agriculture biologique
Selon un accord récent au sein de l'Union européenne, la présence de NGT de catégorie 1 devra être mentionnée sur les sacs de semences, mais pas sur les produits finaux. Les débats ont porté sur la traçabilité et les brevets liés aux NGT, certains craignant une instabilité dans le secteur agricole et une concentration de brevets aux mains de grands groupes.
Un compromis controversé à venir
Le compromis devra être approuvé par les Etats membres et le Parlement européen pour entrer en vigueur. Des critiques, comme celles du socialiste français Christophe Clergeau, mettent en garde contre une perte de liberté de choix pour les consommateurs et une plus grande dépendance des agriculteurs envers les multinationales.