Condamnation de membres d'Action des forces opérationnelles pour association de malfaiteurs terroriste
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné six membres du groupe d'ultradroite Action des forces opérationnelles (AFO) à deux ans de prison ferme pour avoir préparé des actes visant la communauté musulmane. Ces hommes, âgés de 39 à 76 ans, ont été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste.
Peines prononcées et contexte des actes antimusulmans en France
Les condamnés devront purger leur peine à domicile sous bracelet électronique. D'autres prévenus ont également écopé de peines de prison assorties du sursis ou d'amendes pour détention illicite d'armes. Le procès s'est déroulé il y a trois mois dans un contexte marqué par une hausse des actes antimusulmans en France. Entre janvier et mai 2025, ces actes ont augmenté de 75% par rapport à 2024, selon les chiffres du ministère de l'intérieur. ## Des projets terroristes concrets
Une juge antiterroriste a ordonné un procès en août pour un groupe qu'elle décrit comme une « organisation hiérarchisée et structurée » planifiant des « actions violentes concrètes dans des lieux symboliques ». Parmi les nombreux projets évoqués datant de 2017 et 2018, certains avaient pour cibles des personnalités comme le rappeur Médine ou le prédicateur Tariq Ramadan.
Des membres aux profils variés
Les membres de ce groupe, nés entre 1949 et 1986, ont des profils variés, avec des antécédents militaires pour certains ou un attrait pour l'armée. Parmi eux, on retrouve des professions aussi diverses qu'un antiquaire, un téléopérateur de nuit, un consultant en ressources humaines, un restaurateur, un artisan, une comptable, un chômeur ou un enseignant en lycée. Certains agissaient sous des pseudonymes tels que « Phoenix », « Attila », « Flamme » ou « Richelieu ».
Des perquisitions ont permis de trouver des armes à feu et des milliers de munitions en leur possession.