Enquête ouverte après le lancement d'une nouvelle chaîne Twitch
Une enquête a été ouverte par le parquet de Nice pour violences volontaires en réunion et diffusion d'images d'atteintes volontaires à la personne dans le cadre de l'affaire Jean Pormanove. La chaîne Twitch OGK_Decoy, lancée par d'anciens membres du Lokal, le groupe d'influenceurs auquel appartenait le streameur décédé, a été perquisitionnée.
Relance des séances de streaming malgré l'annonce de la fin du Lokal

Malgré l'annonce de la fin du Lokal après le décès de Jean Pormanove, une nouvelle chaîne Twitch a été lancée en septembre par d'anciens membres. Les séances de streaming se déroulent dans le même local de Contes, près de Nice, et comptent déjà 43 000 abonnés. Des extraits diffusés montrent des échanges d'insultes et des bruits de coups.
Matériel informatique saisi lors de la perquisition
Le lieu de tournage de la nouvelle chaîne de streaming a été perquisitionné et placé sous scellés, avec saisie du matériel informatique. L'enquête se poursuit pour faire la lumière sur les événements survenus lors des séances de streaming et les responsabilités éventuelles des personnes impliquées. ## Affaire Raphaël Graven : Autopsie conclut, enquêtes en cours
Le 18 août, c’est dans ce local qu’est mort Raphaël Graven, alors âgé de 46 ans, lors d’une diffusion en « live » sur Kick. Ces douze jours de direct l’ont montré, ainsi qu’un autre homme, violenté et humilié par Owen Cenazandotti, 26 ans, et Safine Hamadi, 23 ans. L’autopsie a cependant conclu que le décès n’était pas dû à l’intervention d’un tiers.
Les deux jeunes hommes, que Raphaël Graven qualifiait de « petits frères », avaient été placés en garde à vue puis relâchés sans charges en janvier, dans le cadre d’une première enquête pour violences en réunion sur personne vulnérable. Ils étaient présents à ses obsèques et ne sont pas apparus sur la nouvelle chaîne.
Suivie par près de 200 000 personnes, la chaîne « jeanpormanove » montrait depuis des mois Raphaël Graven se faire insulter, frapper, tirer les cheveux, menacer ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball. Lui-même et ses acolytes ont assuré qu’il s’agissait de contenus scénarisés, chaque participant touchant plusieurs milliers d’euros par mois des dons des internautes payant pour assister aux mises en scène.
Le parquet de Nice avait ouvert une première enquête le 16 décembre 2024, toujours en cours, à la suite d’un premier article de Mediapart. Trois chefs de poursuite avaient été retenus, dont « provocation publique à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe de personnes à raison de leur handicap » et « violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables ». La plateforme Kick, elle, fait l’objet d’une enquête séparée ouverte le 26 août par le parquet de Paris, « du chef de fourniture en bande organisée de plateforme en ligne illicite ».