Un tribunal américain suspend le redécoupage électoral du Texas : une victoire pour la justice

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Un tribunal américain annule le redécoupage électoral du Texas

Un tribunal fédéral américain a suspendu, mardi 18 novembre, la nouvelle carte électorale du Texas visant à permettre aux républicains de remporter cinq sièges de plus à la Chambre des représentants lors des élections de mi-mandat dans un an. Saisi par des électeurs afro-américains et latinos qui considéraient ce redécoupage électoral comme « discriminatoire » envers les minorités, le tribunal a suspendu la loi et ordonné aux autorités d’utiliser pour le scrutin de mi-mandat en novembre 2026 la même carte que pour les élections de 2022 et 2024.

Réaction du gouverneur du Texas

Le gouverneur du Texas, le républicain Greg Abbott, a réagi en affirmant que les nouvelles cartes électorales avaient été redessinées pour refléter les préférences de vote conservatrices des Texans. Il a considéré comme « absurde » toute suggestion de discrimination et a annoncé que l'Etat du Texas ferait appel devant la Cour suprême des États-Unis, organe à majorité conservatrice. La nouvelle carte électorale du Texas avait été définitivement adoptée en août par le Parlement de cet Etat conservateur du Sud. ## Redécoupage électoral controversé aux États-Unis

Le président américain, Donald Trump, a récemment exercé une forte pression sur les responsables républicains afin qu'ils procèdent à un redécoupage électoral visant à maintenir la majorité républicaine au Congrès au-delà des prochaines élections législatives.

Déplacement de certains secteurs électoraux

Certains secteurs à majorité latino ou afro-américaine, remportés par la candidate démocrate Kamala Harris lors de la présidentielle de 2024, ont été fragmentés et intégrés à des circonscriptions acquises à la droite. Le but est de diluer le vote démocrate et d'offrir jusqu'à cinq sièges supplémentaires aux républicains.

Réaction des démocrates

En réaction à ces actions, les démocrates ont réussi à faire approuver en novembre un référendum visant à obtenir cinq sièges supplémentaires en Californie, Etat le plus peuplé du pays et largement dominé par les démocrates. Les républicains de Californie, soutenus par le ministère de la justice de l'administration Trump, ont porté plainte contre cette nouvelle délimitation des circonscriptions.

Le débat tourne principalement autour du découpage électoral partisan, connu sous le nom de « gerrymandering ». Cette pratique consiste à déplacer les frontières des circonscriptions en fonction des intérêts du parti au pouvoir dans chaque État. Bien que la Cour suprême ait jugé en 2019 que ce découpage n'était pas de la compétence des tribunaux fédéraux, il reste interdit s'il est basé sur des critères raciaux plutôt que sur l'affiliation politique, sachant que les minorités ethniques ont tendance à voter majoritairement pour les démocrates.