Démantèlement d'un trafic d'armes : 13 personnes mises en examen
Treize individus ont récemment été mis en examen dans les Hauts-de-France et le Rhône, dans le cadre d'une enquête sur un trafic d'armes important piloté depuis une prison en Picardie. Le procureur d'Amiens, Jean-Philippe Vicentini, a annoncé cette information lors d'une conférence de presse.
Recrutement de complices depuis la prison

Une information judiciaire a été ouverte suite à des soupçons selon lesquels un détenu dans un établissement pénitentiaire picard serait impliqué dans un trafic d'armes. Il a été établi que ce détenu recrutait notamment des femmes depuis sa prison, en leur demandant de s'inscrire dans un club de ball-trap pour acheter des armes de catégorie C dans des armureries ou en ligne. Une fois les armes acquises, les numéros de série étaient effacés pour les rendre impossible à retracer, puis revendues avec un profit de 300 %. ## Opération anti-trafic d'armes : 15 personnes interpellées
La semaine dernière, 15 personnes ont été placées en garde à vue dans le cadre d'une opération anti-trafic d'armes menée dans plusieurs départements français : la Somme, l'Oise, l'Aisne, le Nord et le Rhône. Parmi elles, 13 ont été déférées, sept ont été placées en détention provisoire et six sous contrôle judiciaire.
Saisie d'armes et d'argent lors des perquisitions
Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi 15 armes à feu, des munitions, ainsi que des accessoires tels que des lunettes ou des chargeurs. De plus, 45 000 euros en espèces et 500 000 euros d'avoirs criminels ont été saisis au cours de l'enquête.
Le commandant de la section de recherches d'Amiens, Julien Jourdan, a indiqué que l'enquête avait débuté au début de l'année 2025. Une vague d'interpellations menée le 30 septembre a mobilisé plus de 150 gendarmes, appuyés par un hélicoptère. Le trafic concernait plusieurs dizaines d'armes, telles que des fusils à pompe, des pistolets-mitrailleurs, des fusils de chasse, des revolvers, des pistolets automatiques et des fusils semi-automatiques, vendues par le biais de ce réseau.
Les 13 individus mis en examen sont notamment poursuivis pour association de malfaiteurs, infractions à la législation sur les armes, trafic en bande organisée et vente en bande organisée d'armes à feu, selon le procureur en charge du dossier.