Transfert discret de la tapisserie de Bayeux avant son prêt au Royaume-Uni
La célèbre tapisserie de Bayeux, datant du XIe siècle, a été déplacée discrètement de son musée en Normandie vers un lieu de conservation provisoire. Ce transfert a mobilisé plus de 90 personnes et a duré sept heures quinze.
Objectif de préservation et de sécurité

La tapisserie, longue de 70 mètres, n'avait pas quitté son musée depuis 1983. Cette opération délicate était planifiée de longue date dans le cadre de travaux en cours dans l'établissement. Les autorités ont maintenu la date du transfert malgré une annonce initiale de report en raison de mouvements sociaux. L'objectif principal était d'assurer la sécurité optimale de l'œuvre et de limiter les impacts sur les habitants de Bayeux.
Une décision stratégique pour renforcer les liens entre la France et le Royaume-Uni
Ce transfert s'inscrit dans la décision contestée du président français Emmanuel Macron de prêter la tapisserie au Royaume-Uni en 2026. L'objectif est de renforcer les liens entre les deux pays à travers ce prêt exceptionnel. La tapisserie de Bayeux sera de nouveau déplacée dans les mois à venir pour rejoindre le British Museum pour une exposition temporaire. ## Exposition prévue malgré les mises en garde sur la fragilité de l'oeuvre
Une délégation du British Museum était présente lors du transfert de la tapisserie du musée de Bayeux, jeudi, malgré les avertissements des experts sur la grande fragilité de l'œuvre.
Extraction délicate pour éviter la dégradation
L'opération d'extraction de la tapisserie, exposée depuis plus de quarante ans, a été menée jeudi avec la plus grande précaution pour éviter toute dégradation de l'œuvre millénaire, ont indiqué des sources proches du dossier à l'AFP.
Des précisions sur l'état de l'oeuvre et des oppositions au transfert
Des rapports d'experts datant de 2020 ont mis en lumière les dégradations présentes sur la tapisserie, alertant sur les risques potentiels lors d'un transport d'une durée dépassant une heure. Malgré ces mises en garde, un prêt de l'œuvre au Royaume-Uni a été annoncé par le président Macron en juillet, suscitant des protestations et une pétition en ligne ayant recueilli plus de 73 100 signatures à ce jour.