Le projet européen de surveillance des messageries abandonné après une intense polémique

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Abandon du projet européen de surveillance des messageries

La présidence danoise de l’Union européenne a renoncé, jeudi 30 octobre, à une mesure controversée de surveillance des messageries pour lutter contre la pédocriminalité. Cette mesure, appelée "Chat Control" par ses opposants, aurait imposé aux éditeurs de messageries comme WhatsApp ou Telegram de scanner les conversations privées des utilisateurs pour détecter des contenus pédopornographiques.

Fin de la polémique

Introduit pour la première fois en 2022, le projet avait suscité de vives réactions, notamment en Allemagne. Malgré le soutien de certaines associations et de plusieurs Etats membres, la nouvelle version du texte abandonne largement cette mesure controversée. ## Allemagne se retire du projet de loi sur le contrôle des messageries

Au début du mois d’octobre, l’Allemagne a annoncé qu’elle ne soutiendrait pas le texte critiqué "Chat Control" qui imposait un contrôle sur les messageries, considérant qu’il menaçait le respect de la vie privée.

Réactions des opposants au texte

Des organisations de défense de la vie privée ainsi que des éditeurs de messageries se sont opposés au projet. Meredith Whittaker, à la tête de l'application Signal sécurisée, a menacé de se retirer d'Europe en cas d'adoption. De même, Pavel Durov, fondateur de Telegram, a critiqué la France pour son approche jugée liberticide.

Dans un communiqué récent, l'ancien eurodéputé allemand (Parti pirate) Patrick Breyer, opposant au texte, a salué la décision de ne plus imposer le contrôle des messageries, tout en soulignant que d'autres mesures jugées liberticides subsistaient dans la proposition de loi.