75 morts dans une attaque de drone au Soudan : une situation alarmante

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Attaque meurtrière au Soudan

Au moins 75 personnes ont perdu la vie dans une attaque de drone des forces paramilitaires sur une mosquée située dans un camp de déplacés près d’El-Fasher, au Darfour, dans l’ouest du Soudan. Cette attaque s'inscrit dans le cadre de l'offensive des forces paramilitaires pour prendre le contrôle de la région.

Situation alarmante

Le chef-lieu du Darfour du Nord, El-Fasher, est actuellement la dernière grande ville de la région encore sous le contrôle de l’armée régulière. Si cette ville venait à tomber, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) domineraient totalement la région, où des exactions de masse ont déjà été signalées par des organisations internationales.

Conséquences dévastatrices

L'attaque sur le camp de déplacés d'Abou Chouk, surpeuplé et en proie à la famine, a causé d'importants dégâts. Un drone explosif a délibérément visé une mosquée où se trouvaient des déplacés, provoquant de nombreux décès. Les secouristes locaux ont rapidement pris en charge la situation, mais les FSR n'ont pas encore commenté cet événement. ## Camp d'Abou Chouk assiégé par les paramilitaires

Le camp d’Abou Chouk, situé à quelques kilomètres de la ville d’El-Fasher, est assiégé depuis dix-huit mois par les FSR. Les images satellites du Humanitarian Research Lab de l’université Yale montrent que l’offensive des FSR se poursuit et que les paramilitaires se rapprochent de sites stratégiques, y compris l’ancienne base de la mission de paix conjointe de l’ONU et de l’Union africaine (Minuad), devenue le quartier général de la Force conjointe.

Craintes d'exactions et d'attaques contre les civils

Les organisations humanitaires craignent des exactions en cas de prise de la ville par les paramilitaires, en particulier contre les communautés non arabes telles que l’ethnie des Zaghawa, qui est un pilier de la Force conjointe. El-Fasher, assiégée depuis plus de cinq cents jours, abrite environ 260 000 civils, dont la moitié sont des enfants, selon les Nations unies. L’aide humanitaire dans la région est presque inexistante.

Bilan humain alarmant de la guerre

La guerre déclenchée en avril 2023 a déjà causé la mort de dizaines de milliers de personnes dans le pays, tandis que des millions d’autres ont dû être déplacées.