Rassemblement historique de la gauche sociale-démocrate pour contrer l'extrême droite: perspectives pour la présidentielle de 2027

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Rassemblement de la gauche sociale-démocrate en vue de la présidentielle de 2027

Dimanche 16 novembre, à Pontoise (Val-d’Oise), l'ancien premier ministre Bernard Cazeneuve et le leader de Place publique, Raphaël Glucksmann, ont affiché leurs ambitions pour la prochaine présidentielle de 2027, en opposition à la primaire souhaitée par la gauche "unitaire".

Alors que la gauche "unitaire", réunie la veille à Trappes (Yvelines), cherche une candidature commune de gauche allant du Parti socialiste aux Ecologistes, la sphère sociale-démocrate veut également se positionner pour 2027.

Malgré les pressions des unitaires, et en particulier du PS, vers Raphaël Glucksmann pour rejoindre leur camp, l'eurodéputé, bien positionné à gauche dans les sondages, a décliné leur offre pour participer à un rassemblement en compagnie de l'ancien premier ministre, de l'ancien président François Hollande et de la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, autour de la "gauche réformiste".

Affirmation d'une nouvelle offre politique face à l'extrême droite

Le rassemblement de dimanche a souligné l'importance pour la gauche sociale-démocrate de préparer la prochaine présidentielle pour contrer la montée de l'extrême droite en France. Les participants ont affirmé leur aversion pour La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, qui prépare activement sa quatrième campagne présidentielle.

Raphaël Glucksmann, jusqu'à présent éloigné de Bernard Cazeneuve, a pris part à ce rassemblement en affirmant vouloir incarner une offre politique nouvelle tout en s'inscrivant dans l'héritage de la social-démocratie. La fusion des mouvements n'est pas à l'ordre du jour pour le moment, mais l'eurodéputé souhaite se positionner comme une potentielle candidature pour 2027. ## Positions des différents acteurs politiques

Les récentes prises de position de Raphaël Glucksmann aux côtés de Bernard Cazeneuve et de François Hollande suscitent des réactions divergentes parmi les membres de la gauche.

La députée Clémentine Autain, ancienne membre de La France insoumise et appartenant aux « unitaires », critique le positionnement de M. Glucksmann en déclarant qu'il ne représente pas le cœur de la gauche.

Le dirigeant socialiste Olivier Faure, tout en reconnaissant le droit de M. Glucksmann à incarner ses propres idées, pointe du doigt le manque de soutien pour une éventuelle primaire au sein du parti.

Appels au rassemblement et à la réflexion

Pour Bernard Cazeneuve, l'organisation d'une primaire est perçue comme une démarche obsolète. Il souhaite plutôt une reconstruction d'une force de gauche de gouvernement, appelant Olivier Faure à se joindre à cette initiative commune.

Guillaume Lacroix, patron du Parti radical de gauche, met en garde contre une obsession pour les primaires, soulignant l'importance de mettre de côté les ambitions personnelles au profit de l'intérêt général.

Perspectives d'avenir et invitation au rassemblement

Dans un discours empreint d'unité, François Hollande appelle à un rassemblement complet en vue des élections de 2027. Il met l'accent sur la nécessité de dépasser les querelles internes pour retrouver une cohérence et une ambition communes au sein de la gauche réformiste.