Le rejet du suicide assisté en Slovénie : un débat controversé sur la fin de vie

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Rejet de la légalisation du suicide assisté en Slovénie

Les électeurs slovènes ont rejeté la légalisation du suicide assisté lors d'un référendum qui s'est tenu le dimanche 23 novembre. Les résultats quasi définitifs, basés sur 99,8 % des bulletins dépouillés, montrent que environ 53 % des votants ont rejeté la mise en œuvre de la loi sur la fin de vie assistée, approuvée par le Parlement en juillet 2025.

Suspension de l'application de la loi

Cette décision signifie que l'application de la loi sera suspendue pour au moins un an. Cela ne signifie cependant pas l'abandon total de la possibilité du suicide assisté dans le pays. Le Parlement aura la possibilité de voter à nouveau sur un nouveau projet de loi après cette période de suspension. ## Débat sur le suicide assisté en Slovénie

Le Parlement slovène a été contraint de suspendre l'application d'une loi autorisant le suicide assisté. Un groupe civique, appuyé par l'Eglise catholique et l'opposition conservatrice, a réuni suffisamment de signatures pour bloquer le texte et appeler à un nouveau référendum dans 12 mois.

Position du Premier ministre et de l'Eglise catholique

Le Premier ministre libéral Robert Golob a plaidé en faveur de la loi, affirmant que chacun devrait pouvoir décider de la manière dont il souhaite mettre fin à sa vie avec dignité. De son côté, l'Eglise catholique a critiqué la législation, la jugeant contraire à l'Evangile, à la loi naturelle et à la dignité humaine.

Contexte européen

Plusieurs pays européens autorisent déjà le suicide assisté pour les personnes en phase terminale. La Slovénie devait rejoindre ces pays cet automne. La Suisse, l'Autriche, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg autorisent l'euthanasie, tandis que la France a récemment avancé sur la création d'un droit à l'aide à mourir. Le président Emmanuel Macron a même envisagé un référendum en cas d'obstacle parlementaire.