En Serbie, on prend son mal en patience en demandant des élections après un accident tragique
Dans un pays où il ne se passe jamais rien, la Serbie a décidé d'organiser des milliers de rassemblements pour demander des élections. Rien que ça.
Depuis l'accident survenu à Novi Sad où un auvent s'est écroulé provoquant la mort de 16 personnes, les Serbes se sont réveillés et ont décidé qu'il serait peut-être temps de changer un peu les choses.
Manifestations, manifestations et encore des manifestations - parce qu'on a rien d'autre à faire
La police a compté plus de 23 000 rassemblements en dix mois, c'est-à-dire un rassemblement tous les trois mètres si on fait le calcul. Apparemment, les Serbes adorent se retrouver dans la rue et bloquer la circulation pour se faire entendre.
Les étudiants, leaders dans l'âme, ont pris les rênes de ces manifestations et réclament justice, comme dans un bon vieux western, ainsi qu'une enquête transparente sur la tragédie de la gare de Novi Sad. Il semblerait que le Consortium d'entreprises chinoises, hongroise et française, qui avait rénové l'auvent, n'a pas convaincu tout le monde avec leur travail. ## Affaire sérieuse à Belgrade : des corrompus et des manifestants mécontents
Les autorités serbes ont ouvert deux enquêtes pour un accident routier impliquant un ancien ministre corrompu. Eh oui, on vous le donne en mille, il est soupçonné d'avoir aidé deux entreprises chinoises à empocher 18 millions d'euros de manière un peu trop facile. Comme quoi, l'amour de l'argent ne connaît pas de frontières ni de limites, apparemment.
Elections anticipées ? Pas si vite pour le président serbe !
Les Serbes réclament des élections anticipées, mais le président Aleksandar Vucic refuse catégoriquement. Il se voit déjà en roi du pétrole jusqu'en 2027, quitte à dénoncer un complot étranger pour garder son trône. Sérieusement, ce n'est pas comme s'il était déjà au pouvoir depuis une éternité, non ?
Manifestations en Serbie : le match des masques et des coups bas
Les manifestations en Serbie ont été plutôt animées, entre les manifestants pacifiques et les partisans du pouvoir masqués. Les soirées d'août ont été le théâtre d'affrontements musclés où les deux camps se renvoient la balle pour savoir qui a allumé la mèche. Le tout dans une ambiance digne d'un mauvais film d'action des années 80. Qui a dit que la politique était démodée ?