Le Sénat maintient l'AAH dans le calcul de la prime d'activité
Le Sénat a voté en faveur du maintien de la prise en compte de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) comme revenu professionnel dans le calcul de la prime d'activité. Cette décision fait suite à la proposition de supprimer cette mesure dérogatoire, visant à économiser 90 millions d'euros en 2026 et 225 millions d'euros en année pleine.

Des amendements adoptés pour conserver l'AAH dans le calcul
Lors de l'examen du projet de loi de finances 2026, le Sénat a adopté des amendements demandant la suppression de l'article 79 du PLF, soutenus par la commission des finances et des affaires sociales. Le rapporteur spécial de la commission des finances du Sénat, Arnaud Bazin, a exprimé son désaccord avec la suppression de l'AAH dans le calcul de la prime d'activité, soulignant l'importance d'intégrer les travailleurs handicapés au maximum par le travail.
Le ministre du travail, Jean-Pierre Farandou, a quant à lui défendu la position du gouvernement en expliquant que cette dérogation de l'AAH pouvait avoir des conséquences négatives sur les revenus des bénéficiaires. ## Fin du calcul dérogatoire de l’AAH : une mesure contestée
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2023 envisageait de mettre fin au calcul dérogatoire de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) pour le calcul de la prime d’activité. Cette mesure, visant à générer des économies, a suscité des débats au sein du Sénat.
Réactions des sénateurs et des travailleurs concernés
Les sénateurs ont exprimé des réserves quant à l'impact de la suppression du régime dérogatoire, soulignant que les économies envisagées ne justifiaient pas de pénaliser les travailleurs les plus vulnérables. En 2024, plus de 100 000 personnes ont bénéficié à la fois de l'AAH et de la prime d'activité, dont une majorité travaillait dans un ESAT.
