Sanae Takaichi élue leader du PLD : une nationaliste radicale à la tête du Japon

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Sanae Takaichi élue à la tête du parti libéral-démocrate

Sanae Takaichi, une nationaliste radicale de 64 ans, a été élue samedi à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD) au Japon. Elle devrait ainsi devenir la première femme à occuper le poste de premier ministre du pays.

Succède à Shigeru Ishiba

Elle succède à Shigeru Ishiba, qui avait démissionné le 7 septembre suite à la perte de la majorité absolue de la coalition dirigée par le PLD lors des élections sénatoriales. Sanae Takaichi a remporté l'élection pour la tête du PLD face au ministre de l'agriculture, Shinjiro Koizumi.

Tradition politique au Japon

Au Japon, le président du parti au pouvoir devient traditionnellement le premier ministre. Shigeru Ishiba avait été élu chef du gouvernement en octobre 2024 en battant Sanae Takaichi. ## La nouvelle dirigeante du PLD et probable future première ministre

La nouvelle dirigeante du Parti libéral démocrate (PLD), considérée comme la probable future première ministre, s'est positionnée comme une adepte de la ligne dure, mettant l'accent sur la défense nationale et la sécurité économique. Récemment, elle a déclaré qu'elle n'hésiterait pas à demander la renégociation des droits de douane avec les Etats-Unis si certaines parties de l'accord étaient jugées "injustes ou préjudiciables" pour le Japon.

Des positions fermes sur l'immigration et les touristes étrangers

La nouvelle dirigeante du PLD a adopté des positions fermes sur l'immigration et les touristes étrangers, des sujets clés dans la course à la tête du parti. Son ascension survient dans un contexte où les électeurs se détournent du PLD, notamment au profit d'un nouveau parti nationaliste, le Sanseito, qui a gagné du terrain grâce à des discours anti-immigration.

Des opinions conservatrices et controversées

Connue pour visiter régulièrement le sanctuaire de Yasukuni, Mme Takaichi est perçue comme une personnalité de droite au sein d'un PLD déjà conservateur. Ses prises de position sur des questions sociétales la placent à droite du parti, notamment en s'opposant à la révision d'une loi du XIXe siècle sur le nom de famille des couples mariés. Cependant, elle a promis d'améliorer la représentation des femmes au sein de son cabinet, visant des niveaux comparables à ceux des pays scandinaves.