Réforme constitutionnelle au Salvador
Le Parlement adopte une réforme favorable à Nayib Bukele
Le Parlement salvadorien a voté en faveur d'une réforme constitutionnelle permettant à Nayib Bukele de se présenter à un nombre illimité de mandats présidentiels. La réforme abolit également le second tour de scrutin et prolonge le mandat présidentiel de cinq à six ans.
Réactions vives dans le pays

Cette décision a suscité des réactions divergentes au sein du pays. L'opposition a vivement critiqué cette réforme, dénonçant la « mort » de la démocratie. En revanche, les partisans de Nayib Bukele ont salué cette réforme comme un moment « historique ».
Un pouvoir renforcé
Nayib Bukele, réélu en 2024 avec une majorité écrasante, voit ainsi son pouvoir renforcé, lui permettant de se représenter sans limitations. Sa lutte contre les gangs criminels a contribué à sa popularité, mais a également été critiquée par les défenseurs des droits de l'homme. ## Mesures de lutte contre la violence
Les mesures strictes mises en place par le gouvernement salvadorien ont permis de réduire considérablement le niveau de violence dans le pays, le plaçant à un niveau historiquement bas. En vertu de l'état d'exception en vigueur depuis trois ans, environ 87 000 personnes accusées d'appartenir à des gangs ont été arrêtées sans mandat. Cependant, selon des ONG, ce chiffre inclut également des individus innocents et a entraîné la mort de près de 430 personnes en détention.
Partenariat avec les États-Unis et politique migratoire
Le président salvadorien a établi un partenariat crucial avec le président américain Donald Trump dans le cadre de la lutte contre l'immigration illégale. Il a accueilli temporairement 252 Vénézuéliens expulsés par les États-Unis dans la méga prison pour membres de gangs, le Centre de confinement du terrorisme. Ces individus ont ensuite pu retourner dans leur pays. Cette collaboration renforcée entre les deux pays soulève des questions au sein de la communauté internationale.
Réforme constitutionnelle controversée
Une réforme constitutionnelle controversée est actuellement discutée au Salvador, suscitant des critiques de la part des défenseurs des droits humains et des opposants au président Bukele. Certains dénoncent un risque de dérive autoritaire, alors que d'autres affirment qu'il s'agit d'une mesure nécessaire pour assurer la sécurité des citoyens. La tension est palpable au sein du Parlement et les débats sont houleux.