Rapatriement de femmes et d'enfants de Syrie en France
Trois femmes âgées de 18 à 34 ans et dix enfants qui étaient détenus dans des camps de prisonniers djihadistes du nord-est de la Syrie ont été rapatriés en France.
Le Parquet national antiterroriste (PNAT) a confirmé l'arrivée de ces personnes mardi 16 septembre en début de matinée.
Procédures judiciaires en cours

Deux des femmes ont été placées en garde à vue sur commission rogatoire du juge d’instruction, tandis qu'une autre femme, objet d'un mandat d'arrêt, sera présentée à un juge d'instruction dans la journée en vue d'une éventuelle mise en examen.
Les enfants sont pris en charge dans le cadre de procédures d'assistance éducative sous la responsabilité du parquet près le tribunal judiciaire de Versailles.
Remerciements aux autorités syriennes
Le PNAT assure le suivi centralisé des mineurs concernés en lien avec les parquets territoriaux. Le porte-parole du ministère de l’Europe et des affaires étrangères a remercié les autorités syriennes de transition et l'administration locale du Nord-Est syrien pour avoir rendu possible cette opération. ## Retour de femmes et enfants français retenus dans les camps syriens
En juin, environ 120 enfants et une cinquantaine de femmes de nationalité française étaient encore retenus dans les camps syriens, selon le Collectif des familles unies.
Après un rapatriement nocturne, le collectif a rediffusé son message dénonçant la détention d'enfants "coupables de rien" dans des conditions indignes. Ces retours restent une question sensible en France, dix ans après les attentats djihadistes.
La France a procédé à plusieurs rapatriements, mais ils ont cessé à l'été 2023 malgré les condamnations internationales, y compris de la Cour européenne des droits de l'homme. Depuis lors, Paris refuse d'envoyer des équipes sur place en raison des risques que représentent de telles opérations.
En février, l'administration kurde a annoncé en coordination avec l'ONU son intention de vider les camps du nord-est de la Syrie des déplacés syriens et irakiens, y compris des proches présumés de djihadistes, d'ici la fin de l'année.