Référendum en Guinée : près de 90 % de "oui" pour la nouvelle Constitution
En Guinée, le référendum sur la nouvelle Constitution a recueilli près de 90 % de votes favorables, selon des résultats provisoires officiels annoncés par le ministre de l'administration du territoire et de la décentralisation guinéen.
La voie ouverte pour une future élection présidentielle

Ce résultat ouvre la voie au chef de la junte au pouvoir, Mamadi Doumbouya, pour une future élection présidentielle. La nouvelle Constitution remplace la "Charte de la transition" établie par la junte après le coup d'Etat et permettrait à M. Doumbouya de se présenter comme candidat, malgré sa promesse de ne pas le faire.
Situation politique tendue en Guinée
L'opposition a dénoncé le référendum comme une "mascarade électorale" et a appelé au boycott, accusant la junte de vouloir se maintenir au pouvoir. Malgré cet appel, un grand nombre de Guinéens ont participé au vote, marquant le début d'une séquence électorale cruciale dans ce pays marqué par une histoire tumultueuse. ## Les électeurs expriment leur volonté de sortir de la transition militaire
Les électeurs interrogés par l’Agence France-Presse (AFP) ont affirmé en majorité avoir voté pour exprimer leur volonté de sortir de la transition militaire. Les militaires s’étaient initialement engagés à rendre le pouvoir aux civils avant fin 2024.
Un vote sous haute sécurité
Dimanche, le vote s’est globalement déroulé dans le calme à travers le pays, avec la mobilisation de 45 000 agents des forces de défense et de sécurité pour sécuriser le scrutin. La campagne pour le « oui » au référendum a été très visible, largement incarnée par le chef de la junte Mamadi Doumbouya, tandis que celle du « non » est restée quasi inaudible.
Répression et normalisation
Depuis l'arrivée des militaires au pouvoir en Guinée, une répression s'est instaurée contre les voix dissidentes. Malgré cela, l'organisation du référendum permet à la junte de répondre aux exigences de la communauté internationale et des bailleurs. Les autorités ont annoncé des élections présidentielle et législatives pour assurer un retour à l'ordre constitutionnel d'ici la fin de l'année.