Rachida Dati et Carlos Ghosn renvoyés en procès
Des juges d’instruction parisiens ont ordonné, mardi 22 juillet, le renvoi en correctionnelle de la ministre de la culture Rachida Dati ainsi que de l’ancien patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn pour corruption et trafic d’influence. Une première audience est prévue pour fixer la date du procès.
Contestation des accusations et maintien au gouvernement
Les deux accusés contestent les accusations portées contre eux dans ce dossier instruit depuis 2019 à Paris. Malgré son renvoi en correctionnelle, Rachida Dati a annoncé qu'elle resterait au gouvernement, affirmant qu'un renvoi n'équivaut pas à une condamnation.
Réaction de Rachida Dati et dénonciation d'une "procédure émaillée d'incidents"
Lors de sa prise de parole publique sur cette affaire, Rachida Dati a dénoncé une "procédure judiciaire émaillée d'incidents" et a vivement critiqué les magistrats en charge du dossier. Elle clame son innocence, affirmant qu'elle ne renoncera sur rien et dénonce une "instrumentalisation honteuse" de l'affaire par ses opposants politiques. ## Rachida Dati mise en examen pour des faits de corruption et trafic d'influence
La ministre de 59 ans, Rachida Dati, sera jugée pour des faits présumés de « recel d’abus de pouvoir et d’abus de confiance », « corruption et trafic d’influence passifs par personne investie d’un mandat électif public au sein d’une organisation internationale », en lien avec des prestations de conseil non justifiées entre 2010 et 2012. Les investigations ont également porté sur une possible activité de lobbying au Parlement européen.
Après avoir été placée sous le statut de témoin assisté, Rachida Dati a finalement été mise en examen en juillet 2021, malgré ses recours jugés infructueux. Des recours sont toujours en cours, mais n'empêchent pas les magistrats instructeurs de poursuivre leur travail.
Carlos Ghosn visé par un mandat d'arrêt international dans le même dossier
Carlos Ghosn, âgé de 71 ans, est également visé par la justice pour des faits de « abus de pouvoirs par dirigeant de société », « abus de confiance », et « corruption et trafic d'influence actifs » dans le même dossier. L'entreprise Renault s'est constituée partie civile. L'homme conteste fermement l'ensemble des accusations.
Carlos Ghosn, détenant les nationalités libanaise, française et brésilienne, a été arrêté au Japon en 2018 pour des malversations financières présumées liées à sa gestion chez Renault-Nissan. Après une fuite spectaculaire, il a trouvé refuge au Liban en 2019, où il réside actuellement. Un mandat d'arrêt international a été émis à son encontre en avril 2023.