Proposition de protocole expérimental pour éviter l'abattage de vaches contaminées
La chambre d’agriculture et les syndicats agricoles d’Ariège ont présenté un protocole expérimental visant à éviter l'abattage de 208 vaches après la découverte d'un cas de dermatose nodulaire contagieuse dans une ferme du département.
Les représentants proposent de ne sacrifier que les vaches contaminées, tout en surveillant la santé du reste du troupeau par des tests PCR pendant 4 à 6 semaines. Ils appellent également à une vaccination massive et à la mise en place d'une zone de protection de 5 km autour du foyer de la maladie.

Cette proposition intervient après la mobilisation de près de 200 agriculteurs qui ont bloqué les routes autour de l'exploitation pour empêcher l'euthanasie des bovins. ## Première identification d'un cas de DNC en Ariège
Un cas de maladie de la vache folle, appelée encéphalopathie spongiforme bovine (DNC), a été confirmé dans une ferme en Ariège. C'est le premier cas identifié dans ce département depuis la détection du premier foyer en Savoie le 29 juin 2025. La DNC, qui est apparue en France en juin dernier, n'est pas transmissible à l'homme, selon le ministère de l'agriculture.
Réaction des éleveurs et du gouvernement
Les réactions des différents acteurs du secteur agricole ont été vives suite à cette découverte. Certains éleveurs ont exprimé leur incompréhension face à la décision d'abattage total du troupeau, qualifiant cette mesure d'"aberration complète" et d'"absurdité". D'autres, comme la Coordination rurale, ont dénoncé la gestion jugée "calamiteuse" de la maladie par l'État.
Face à la colère des éleveurs, le gouvernement a annoncé mardi des réflexions concernant une éventuelle vaccination préventive du cheptel français contre la DNC. Cette stratégie divise les acteurs du secteur agricole, chacun ayant ses arguments pour ou contre cette mesure.
Intervention des autorités et évaluation financière
Des experts du ministère de l'agriculture, accompagnés de gendarmes, se sont rendus dans la ferme concernée pour réaliser une évaluation financière du troupeau. Les bovins abattus dans le cadre de la lutte contre la DNC seront indemnisés par les services de l'État, a souligné la préfecture de l'Ariège dans un communiqué.
