Trois personnes condamnées à de la prison ferme pour traite d’êtres humains lors des vendanges en Champagne
Trois individus ont écopé de peines de prison ferme pour avoir exploité et hébergé de manière indigne une cinquantaine de travailleurs, majoritairement sans papiers, lors des vendanges 2023 dans le vignoble champenois.
Des condamnations conformes aux réquisitions du parquet
Le tribunal correctionnel de Châlons-en-Champagne a rendu son jugement conformément aux réquisitions du parquet, lors d'un procès qui s'est tenu le 19 juin. La dirigeante de la société Anavim, principale prévenue et poursuivie pour plusieurs infractions liées au travail dissimulé et à l'emploi d'étrangers sans autorisation, a été condamnée à quatre ans de prison, dont deux ferme avec mandat de dépôt. Deux autres prévenus, impliqués dans le recrutement des vendangeurs en Ile-de-France, ont écopé d'un an de prison ferme et de deux et un an de prison avec sursis.
Dissolution de la société et amende pour une coopérative vinicole
Le président du tribunal a ordonné la dissolution de la société Anavim et a infligé une amende de 75 000 euros à la coopérative vinicole SARL Cerseuillat de la Gravelle. Le procureur avait requis une amende plus élevée de 200 000 euros pour la coopérative, soulignant qu'elle avait été attirée par des tarifs particulièrement compétitifs. Lors de l'audience, la gérante d'Anavim, originaire du Kirghizistan, avait nié toute responsabilité concernant les conditions d'hébergement des vendangeurs, rejetant la faute sur les deux autres prévenus.
En septembre 2023, un contrôle de l'inspection du travail avait révélé des conditions de vie dégradantes pour les vendangeurs hébergés par Anavim à Nesle-le-Repons, près de Reims, portant gravement atteinte à leur sécurité, santé et dignité. ## Un hébergement insalubre
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