Une médecin condamnée à trente ans de prison pour avoir critiqué le gouvernement vénézuélien: Répression politique et propagande sous Maduro

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Une médecin condamnée à trente ans de prison pour avoir critiqué le gouvernement de Maduro

Une médecin généraliste de 65 ans, Marggie Orozco, a été condamnée à trente ans de prison au Venezuela pour avoir critiqué le gouvernement de Nicolas Maduro dans un message audio sur WhatsApp. Selon le tribunal de San Cristobal, elle est coupable de « trahison envers la patrie, incitation à la haine et conspiration ».

Des dirigeants pro-gouvernementaux l'ont dénoncée

Arrêtée en août 2024 après avoir critiqué le gouvernement dans un message audio et appelé à participer aux élections, Marggie Orozco a été dénoncée aux autorités par des dirigeants communautaires proches du pouvoir. Ils ont réagi à ses commentaires sur la distribution des bonbonnes de gaz domestique dans la communauté.

Les organisations de défense des droits humains réagissent

Actuellement détenue au Centre pénitentiaire de l’Ouest à Santa Ana, la médecin a fait deux infarctus au cours des deux dernières années. Selon l’ONG Foro Penal, près de 900 personnes sont emprisonnées pour des raisons politiques au Venezuela. ## Situation de crise au Venezuela en 2024

En septembre 2024, l'ONG Justicia, Encuentro y Perdon a révélé qu'une détenue souffrait de dépression chronique suite à la perte de ses deux enfants, l'un victime d'une tentative de vol et l'autre d'un accident. Cette tragédie témoigne des difficultés rencontrées au Venezuela.

Répression et protestations sous Maduro

La réélection de Nicolas Maduro pour un troisième mandat consécutif en juillet 2024 a déclenché des protestations et conduit à plus de 2 400 arrestations. Environ 2 000 personnes ont été libérées par la suite, mais la situation reste tendue dans le pays.

Répression politique et propagande du pouvoir

Suite aux protestations, le président Maduro a appelé ses partisans à dénoncer les "fascistes" à travers une application utilisée pour la distribution de bons et d'aliments subventionnés. Le pouvoir qualifie régulièrement ses opposants de "fascistes". Selon l'ONG Foro Penal, près de 900 prisonniers politiques sont recensés au Venezuela, illustrant la répression en cours dans le pays.