Prison pour celui qui a osé corrompre il y a 11 ans
Au Pérou, l'ancien président Martin Vizcarra a été placé en prison préventive pour cinq mois, car il aurait été un peu trop gourmand il y a onze ans. C'était trop tentant pour lui de mettre les doigts dans le pot de confiture de la corruption lorsqu'il était gouverneur du département de Moquegua.
Une prison déjà bien remplie pour anciens chefs d'Etat
Et oui, il va devoir partager ses anecdotes présidentielles avec trois autres anciens chefs d'Etat dans sa nouvelle résidence carcérale. Une belle brochette de politiciens à la retraite qui ont dû se dire que la prison était la suite logique de leur carrière.

Risque de fuite et de non-respect de la procédure : la grande excuse
Le pouvoir judiciaire a décidé de ne prendre aucun risque en plaçant Martin Vizcarra en prison préventive. Apparemment, le risque de fuite était bien trop grand pour un ancien président qui doit répondre de ses actes. Espérons qu'il ait prévu de quoi s'occuper pendant ces cinq mois derrière les barreaux. ## Un voyage vers la petite prison de l’est de Lima
On nous annonce le prochain transfert de M. Vizcarra vers une charmante petite prison de l’est de Lima. Une destination très en vogue apparemment, puisqu'on y retrouve déjà les anciens présidents Alejandro Toledo, Ollanta Humala et Pedro Castillo. Un vrai club sélect, en somme.
Des pots-de-vin pour quelques petits menus travaux
Le parquet affirme que M. Vizcarra aurait reçu des pots-de-vin de la part d'entreprises de construction pour un montant modique de 2,3 millions de soles, soit environ 550 000 euros. Juste de quoi arrondir les fins de mois, rien de bien extravagant. En échange, il aurait gentiment attribué des marchés publics à Moquegua. Un échange équitable, n'est-ce pas ?
Le réseau de corruption des Intouchables
En plus de ces menus travaux, notre ancien président est soupçonné d'avoir dirigé un réseau de corruption offrant des postes et des contrats contre des pots-de-vin de 2018 à 2020. Une organisation criminelle présumée portant le charmant nom de "Les Intouchables de la corruption". Ça sonne presque comme un film d'Hollywood, mais malheureusement pour M. Vizcarra, ce n'est que la réalité.
Il a bien évidemment nié en bloc toutes ces accusations, prétextant une simple vengeance personnelle. Comme si être au cœur d'un réseau de corruption était un si gros problème de nos jours.