Le Sénat approuve une prime de 500 euros pour les maires malgré les critiques

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Adoption d'une prime de 500 euros pour les maires par le Sénat

Le Sénat a approuvé la prime de 500 euros pour les maires dans la nuit de mercredi à jeudi. Cette mesure, qualifiée de "régalienne" par le premier ministre Sébastien Lecornu, a suscité peu d'enthousiasme parmi les élus locaux.

Une mesure symbolique contestée par certains élus

Malgré des débats prolongés et des modifications apportées, les sénateurs ont donné leur accord au budget relatif aux collectivités territoriales pour l'année 2026. La prime de 500 euros pour les maires fait partie des nombreuses mesures incluses dans ce volet.

Le premier ministre avait annoncé cette prime lors du 107ème congrès des maires en novembre dernier, déclarant qu'elle visait à "sécuriser la capacité du maire à prendre un certain nombre d'actes au nom de l'Etat". Cette promesse s'est concrétisée par des amendements au budget de l'Etat visant à reconnaître les fonctions d'agent de l'Etat exercées par les maires. ## Un versement annuel de 554 euros à son maire

Le Sénat adopte une proposition gouvernementale concernant un versement annuel de 554 euros de la commune à son maire. Cette décision a été prise sans grand enthousiasme, certains élus la considérant comme une démarche malhabile voire « humiliante » pour les maires qui souhaitent avant tout une réelle « reconnaissance » de leur action locale.

Des sénateurs votent contre certaines propositions

Les sénateurs ont également rejeté une proposition gouvernementale visant à créer un « fonds d'investissement pour les territoires » (FIT), regroupant trois dotations aux collectivités. En matière budgétaire, ils ont confirmé leur volonté de réduire l'effort demandé aux collectivités territoriales pour la réduction du déficit public, le faisant passer à environ 2 milliards d'euros au lieu des 4,6 milliards initialement prévus. Ils ont notamment diminué de près de 1,1 milliard d'euros le dispositif controversé de mise en réserve obligatoire d'une partie des recettes fiscales des collectivités, appelé « Dilico », que le gouvernement souhaite doubler.