Arrestation de l'ancien président bolivien Luis Arce dans une affaire de corruption
L'ancien président bolivien Luis Arce, âgé de 62 ans, a été arrêté à La Paz dans le cadre d'une enquête sur une affaire de corruption présumée datant de son mandat de ministre de l'économie sous le gouvernement d'Evo Morales.
Transferts illégaux de fonds publics et plainte à l'origine de l'arrestation

L'accusation porte sur des transferts illégaux de fonds publics vers des comptes personnels de dirigeants paysans, autorisés par Luis Arce pendant son mandat ministériel. Ces transferts auraient été effectués au sein du Fonds public pour le développement des peuples indigènes originaires (Fondioc), et l'ancien président devra répondre des délits présumés de 'manquement aux devoirs' et de 'conduite antiéconomique'. ## L'arrestation de l'ancien président Luis Arce
Maria Nela Prada, ancienne ministre sous le gouvernement de Luis Arce, a été la première à signaler les conditions de l’arrestation de l’ancien chef d’Etat. Selon elle, il était seul lorsqu'ils l'ont fait monter dans un minibus aux vitres teintées. Des photos publiées par la presse montrent Luis Arce lors de son transfert vers les bureaux de la Force spéciale de lutte contre le crime (FELCC), à La Paz, la capitale administrative.
Situation judiciaire de l'ancien président
Le procureur général de Bolivie, Roger Mariaca, a rapporté que M. Arce avait décidé de garder le silence lors de la procédure judiciaire de mercredi. Placé en détention provisoire dans l’attente de son inculpation formelle, l’ancien président va passer sa première nuit dans un commissariat de police. Puisque les faits reprochés se sont produits quand M. Arce était ministre, et non président, la procédure d’enquête ordinaire s’applique.
Situation économique critique en Bolivie
La Bolivie traverse sa pire crise économique en quarante ans, aggravée par une pénurie de dollars. Dès sa première semaine au pouvoir, le président de centre droit Rodrigo Paz avait accusé la gauche d’avoir laissé derrière elle un Etat s’apparentant à un « cloaque », en raison des présumées mauvaises gestions des gouvernements socialistes précédents. Dans le même temps, le gouvernement a lancé des audits dans les entreprises publiques. Cette semaine, le parquet a inculpé six anciens dirigeants de la compagnie pétrolière d’Etat YPFB pour corruption.
