Crise politique en France
Un nouveau premier ministre sera nommé en France d’ici quarante-huit heures, a annoncé l'Elysée mercredi soir, à la suite d'une rencontre entre le président Emmanuel Macron et le premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu. Ce dernier a conclu de ses discussions avec les partis politiques que la dissolution de l'Assemblée nationale n'était pas souhaitée par une majorité de députés, et qu'il existait une possibilité d'adopter un budget d'ici le 31 décembre.

Sébastien Lecornu a déclaré lors d'une interview au « 20 heures » de France 2 qu'il considérait sa mission comme terminée et qu'il ne cherchait pas à rester premier ministre. Il a également affirmé qu'il n'était pas le moment de changer de président de la République.
Le Parti socialiste et les Ecologistes continuent de demander la nomination d'un premier ministre de gauche, tandis que La France insoumise plaide pour la destitution du président Emmanuel Macron. Les déclarations de Sébastien Lecornu ont été interprétées comme une reconnaissance que la gauche avait raison sur certaines questions, notamment la réforme des retraites.
Le secrétaire général du PS a appelé Emmanuel Macron à nommer un premier ministre de gauche pour permettre la réconciliation du pays. De son côté, la cheffe des Ecologistes a évoqué la possibilité de la cohabitation si les macronistes refusent la dissolution de l'Assemblée. ## Réactions politiques à l'intervention du premier ministre démissionnaire
Dans un contexte de crise politique, plusieurs personnalités politiques réagissent aux propos de l'ancien premier ministre.
Le président François Hollande met en garde contre le choix d'un premier ministre issu du camp présidentiel, soulignant la nécessité d'un dirigeant indépendant. De son côté, le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, se montre sceptique quant à la perspective d'un premier ministre de gauche.
La présidente des députés « insoumis », Mathilde Panot, propose quant à elle une présidentielle anticipée pour permettre au peuple français de décider de son avenir. Les appels à une élection anticipée se multiplient également à droite et à l'extrême droite, avec des critiques virulentes à l'encontre du gouvernement en place.