Défaite du premier ministre japonais au Sénat
La coalition gouvernementale menée par le premier ministre japonais Shigeru Ishiba a perdu la majorité à la Chambre haute du Parlement lors des élections de dimanche 20 juillet.
Une victoire pour le parti d'extrême droite Sanseito
Sur les 125 sièges renouvelés lors du scrutin, le Parti libéral-démocrate (PLD) de M Ishiba et son allié Komeito n'ont remporté que 41 sièges, loin des 50 nécessaires pour conserver leur majorité. En revanche, le parti d'extrême droite Sanseito a réalisé une percée significative en remportant 16 sièges, par rapport aux 2 précédemment détenus.
Spéculations sur l'avenir politique de Shigeru Ishiba
La défaite de la coalition gouvernementale suscite des spéculations quant à l'avenir de Shigeru Ishiba, en fonction depuis dix mois seulement. Bien que des discussions commerciales avec l'administration Trump pourraient lui offrir un sursis, il n'est pas exclu qu'une démission soit envisagée. Les analystes politiques restent attentifs à d'éventuels changements à la tête du gouvernement dans les prochains jours. ## Situation politique complexe au Japon
Le parti qui gouverne le Japon depuis 1955 se retrouve désormais dans une situation inédite, avec un gouvernement en minorité dans les deux Chambres du Parlement. Cette configuration, jamais vue depuis la seconde guerre mondiale, soulève des interrogations quant à l'avenir politique du pays.
Un scénario probable de grande coalition
Face à l'absence de coalition de remplacement entre les partis d'opposition fragmentés, il se pourrait bien que le Parti libéral démocrate (PLD) et le Parti démocrate constitutionnel (centre-gauche), principale force d'opposition, se dirigent vers une grande coalition. Minoritaires à la Chambre basse, le PLD et Komeito doivent déjà négocier avec l'opposition pour faire adopter leurs projets de loi, dans un contexte économique de plus en plus sombre.
Des défis économiques à relever
L'inflation reste élevée au Japon, avec une augmentation importante des prix du riz et des défis liés aux exportations, notamment vers les Etats-Unis. Les négociations commerciales avec Washington stagnent, tandis que les marchés financiers s'inquiètent des dérives budgétaires. La montée du Sanseito, un parti qui remet en question certaines politiques nationales, complexifie davantage la situation politique du pays.