Plainte pour harcèlement contre l'éducation nationale et le maire de Moussages
Christine Paccoud, l'épouse de Caroline Grandjean, l'institutrice qui s'est suicidée en septembre dans le Cantal après avoir été victime de propos homophobes, a décidé de porter plainte contre l'éducation nationale pour "harcèlement". La plainte vise également le maire de Moussages, où était située l'école primaire dirigée par l'enseignante.
Dans des écrits laissés avant sa mort, Caroline Grandjean dénonçait un "acharnement" et un manque de soutien de sa hiérarchie. Son épouse souhaite que la situation de la défunte soit reconnue comme celle d'une victime. L'institutrice était victime de harcèlement en raison de son homosexualité depuis septembre 2023 et s'est suicidée le 1er septembre 2025.
Des tags homophobes avaient été découverts sur les murs de son école, suscitant l'indignation dans le milieu enseignant. Une enquête avait été ouverte mais a été classée sans suite en mars 2025 faute de nouveaux éléments. En arrêt maladie, Caroline Grandjean avait été proposée un poste à proximité du village de Moussages, mais n'avait pas pu reprendre le travail. Une enquête administrative a été ouverte par le ministère de l'éducation nationale pour comprendre les circonstances du suicide. ## Un témoignage émouvant
Christine Paccoud, dans une déclaration à la presse mi-septembre, a partagé ses émotions concernant sa défunte épouse. Elle a révélé avoir découvert des écrits de Caroline détaillant les événements, les réactions et son ressenti face à une situation difficile.
Un sentiment de culpabilité partagé
Elle a exprimé sa tristesse devant l'acharnement subi par sa femme et a souligné les efforts de tous pour l'aider, tout en évoquant un sentiment partagé de culpabilité. L'avocat de Mme Paccoud, Stéphane Juillard, a mentionné la préparation de nouvelles procédures en plus de la plainte déjà déposée.