La Société Générale accusée de collecter illégalement des données sensibles : Plainte déposée par des associations

Date de publication

Media file: 01KDN/DEQ7Y/V0ME7/RSRT9/XZTSK/F/01KDNDEQ7YV0ME7RSRT9XZTSKF.png

Plainte contre la Société Générale pour collecte illégale de données sensibles

Deux associations, Stop Homophobie et Mousse, ont déposé une plainte contre la Société Générale pour collecte illicite de données sensibles. Elles estiment que la banque a enfreint le règlement général sur la protection des données en demandant à des futurs salariés de divulguer des informations personnelles telles que leur orientation sexuelle, leur appartenance à la communauté LGBTQ+, à un groupe ethnique ou leur engagement politique.

Une collecte de données jugée abusive

Les associations dénoncent le caractère inapproprié de certaines questions posées dans un formulaire de candidature adressé par la banque. Selon elles, ces questions n'ont aucun lien direct avec l'emploi proposé et pourraient porter préjudice aux candidats qui refuseraient d'y répondre. Elles exigent donc plus de transparence sur l'utilisation et la conservation de ces données sensibles.

Un recours juridique pour faire valoir leurs droits

Les associations ont saisi le procureur de la République de Paris pour porter plainte contre X. Elles souhaitent que la Société Générale soit tenue responsable de cette collecte illicite de données et qu'elle se conforme aux règles établies par le RGPD en matière de protection des données personnelles des candidats. ## Plaintes contre des questionnaires de recrutement

Des associations comme Mousse et Stop Homophobie expriment leurs inquiétudes concernant l'intégration de questionnaires sur l'orientation sexuelle dans les outils de recrutement. Elles demandent notamment des vérifications sur la période, le nombre de candidats concernés, de pays et de métiers, ainsi que sur d'éventuelles poursuites contre les auteurs de ces questionnaires.

Réponse de la Société Générale

Interrogée par l'AFP, la Société Générale refuse de commenter les plaintes tout en soulignant qu'elle respecte la réglementation en vigueur. Selon l'entreprise, les données personnelles demandées lors du dépôt de candidature servent à garantir la diversité des candidatures. Ces données sont anonymisées et ne sont pas consultables par les recruteurs ou les managers.

Exemples de questionnaires critiqués

Pour un poste au Royaume-Uni, un questionnaire demandait de décrire son orientation sexuelle, avec la possibilité de ne pas répondre. Pour un poste au Canada, les candidats étaient invités à signaler s'ils s'identifient comme membre de la communauté LGBTQ+. De telles questions ne figuraient pas dans les questionnaires destinés aux postes en France.