Une pilote suisse conteste l'élection pour la présidence de la Fédération internationale de l’automobile
Laura Villars, pilote suisse de 28 ans, a saisi le tribunal judiciaire de Paris pour contester sa non-éligibilité face au président sortant de la Fédération internationale de l’automobile, Mohammed Ben Sulayem.
Une situation originale concernant les règles de candidature
Le problème réside dans le fait que les candidats à la présidence de la FIA doivent présenter une liste comportant sept "vice-présidents pour le sport" issus de six régions du monde différentes, dont une seule personnalité sud-américaine éligible a déjà accepté de figurer sur la liste de Mohammed Ben Sulayem. En conséquence, la candidature de Laura Villars a été rejetée, tout comme celle d'un autre candidat américain.
Une demande de suspension de l'élection
Laura Villars demande la suspension immédiate de l'élection, dénonçant une violation du principe de démocratie associative et de pluralisme prévu dans les statuts de la fédération. Son avocat a déploré le manque de transparence, d'éthique et de démocratie au sein de la FIA lors de l'audience. ## Contestation des élections à la FIA
Selon le conseil de Mme Villars, des malversations et des fraudes ont été constatées en vue d'empêcher toute autre candidature que celle du président sortant. Benjamin Fontani et Mehdi Kadry ont également dénoncé un système jugé "mafieux" mis en place à la FIA.
Les avocats de la FIA ont quant à eux affirmé devant le tribunal la transparence du régime des élections depuis 2011. Selon eux, les accusations sont mensongères et relèvent de la pure fantaisie.
La décision concernant la contestation des élections à la FIA sera rendue le 3 décembre, moins de dix jours avant l'élection où Mohammed Ben Sulayem, successeur potentiel de Jean Todt en 2021, est pour l'instant le seul candidat officiel en lice.