Philippe Soulas : un caricaturiste engagé nous quitte

Date de publication

Media file: 01KC4/XQC97/KC8E5/K6D2C/FE9RD/H/01KC4XQC97KC8E5K6D2CFE9RDH.png

Décès de Philippe Soulas, dessinateur satirique de renom

Le dessinateur satirique Philippe Soulas, connu pour son travail au sein de magazines tels que "Hara-Kiri" et "Libération", est décédé à l'âge de 93 ans. Il a également collaboré avec d'autres publications telles que "Marianne" et "Siné Hebdo", en plus d'avoir publié plusieurs livres.

Un parcours engagé au service de la satire

Originaire de Toulouse, Soulas s'est lancé tardivement dans le dessin de presse après les événements de Mai 1968. Participant à l'aventure du magazine libertaire Hara-Kiri dirigé par Cavanna et le professeur Choron, il a ensuite rejoint l'équipe de "Libération" pendant vingt ans, de 1974 à 1994.

Un artiste engagé pour la liberté d'expression

Dessinateur engagé à gauche, Philippe Soulas était reconnu pour sa satire anticléricale et sa critique des inégalités sociales. Son humour et son engagement politique en ont fait une figure respectée au sein du monde de la caricature et du dessin satirique en France. ## Un parcours marqué par la contestation

En 1994, après son départ du journal, Soulas a contesté son renvoi avec succès aux prud'hommes. Il déclare avoir été contre l'évolution de l'esprit libre et indépendant du journal à partir de 1981, notamment l'acceptation de la publicité, la hiérarchie des salaires, les postes fixes et les licenciements.

Un regard nuancé sur l'évolution de Libération

Dans un reportage télévisé de 1984 sur Libération, disponible sur le site de l'INA, Soulas exprime un point de vue plus nuancé sur l'évolution du journal. Il reconnaît la nécessité pour Libération de s'adapter pour survivre financièrement, mettant en avant le risque de disparition du journal si celui-ci n'avait pas élargi sa diffusion.

Une reconversion artistique

Membre du collectif Les Humoristes associés dans les années 80, Soulas a également travaillé pour d'autres publications telles que Marianne ou Siné Hebdo. Plus récemment, il s'est tourné vers la peinture, mettant ainsi un terme à sa carrière dans le monde du journalisme et de la caricature.