Contrôler les PFAS : les recommandations de l’Anses
L’Agence nationale de sécurité sanitaire Anses a publié deux rapports proposant des recommandations pour mieux contrôler les polluants éternels ou PFAS, présents dans l’air, les sols, l’eau et les aliments.
Une surveillance renforcée et une stratégie établie
Les services de l’agence ont compilé une quantité importante de données sur 142 PFAS, en ajoutant des informations sur d'autres substances pour lesquelles des mesures ont été prises concernant leur présence et leur toxicité. L’Anses propose désormais une stratégie de surveillance pour un total de 247 PFAS, en établissant un score pour chaque molécule étudiée.
Recommandations clés pour l’amélioration du contrôle des PFAS
L’Anses recommande notamment d’ajouter cinq PFAS supplémentaires à la liste des 20 déjà contrôlés dans l’eau du robinet en France à partir de janvier 2026, dont l’acide trifluoroacétique. Cette mesure vise à mieux identifier les substances les plus préoccupantes et à protéger la santé publique. ## Rapport sur la molécule non réglementée dans l'eau du robinet
Selon un rapport d'enquête de Générations Futures publié en février, une molécule non réglementée utilisée dans la production de produits phytosanitaires et pharmaceutiques est fréquemment retrouvée dans l'eau du robinet. Cette substance, en cours d'évaluation par l'Efsa en termes de toxicité, est le PFAS le plus détecté à ce jour.
Recommandations de l'Anses pour contrôler les PFAS dans les aliments
L'Anses recommande d'étendre la surveillance à plus d'une vingtaine de PFAS et de contrôler d'autres types d'aliments tels que les céréales, les fruits, les légumes, le miel, le sucre et les aliments pour enfants. Actuellement, seuls quatre PFAS sont réglementés à l'échelle européenne dans certaines catégories d'aliments.
Appel à une meilleure surveillance des PFAS en France
Les travaux de l'Anses ont mis en lumière des lacunes importantes en matière de surveillance des PFAS en France, notamment dans l'air, le sol et les poussières. L'agence recommande également d'investiguer d'autres sources de contamination et d'acquérir des connaissances sur les expositions professionnelles, en s'appuyant sur les recherches de l'INRS.