Un criminel dangereux en cavale : polémique autour de sa permission de sortie

Date de publication

Media file: 01KAW/JXRZJ/6APX6/17NZN/ZW7V8/C/01KAWJXRZJ6APX617NZNZW7V8C.png

Polémique autour de la permission de sortie d'un détenu narcotrafiquant

Le détenu du quartier de lutte contre la criminalité organisée (QLCO) de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) est rentré à la prison après sa permission de sortie, a confirmé le ministère de la justice.

Respect des indications horaires et retour sans incident

Le ministère a souligné que le détenu narcotrafiquant a respecté les horaires de sa permission de sortir, rentrant à l'établissement pénitentiaire en début de soirée. Il a passé le greffe et a été remis en cellule sans incident.

Rendez-vous avec un potentiel employeur malgré les contestations

Malgré les contestations de son avocate concernant son affectation au QLCO de Vendin-le-Vieil, le détenu, libérable en 2029, avait un rendez-vous avec un employeur potentiel dans la région lyonnaise. Sa permission de sortie, octroyée malgré un avis défavorable du parquet, avait été confirmée par la cour d'appel de Douai. ## Un criminel dangereux en cavale

Selon une source syndicale, il s’agit de Ouaihid Ben Faïza, 52 ans, membre important d’un vaste réseau de trafic de drogue de Seine-Saint-Denis.

En 2014, alors qu’il était incarcéré à la prison de Villepinte depuis trois ans, Ouaihid Ben Faïza s’était évadé avec l’aide d’un commando armé à sa sortie d’une consultation à l’hôpital. Sa cavale avait duré deux semaines.

Indignation et réforme envisagée

La permission de sortie d’un détenu avec un tel profil a été abondamment commentée depuis ce week-end, suscitant notamment l’indignation de syndicats d’agents pénitentiaires. Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a exprimé dimanche son intention de modifier les règles d’application des peines en matière de criminalité organisée, en créant, comme en matière de terrorisme, « un droit spécifique et un juge d’application spécialisé qui connaît parfaitement les profils dangereux ».

Réactions face à cette sortie

« Il faut du bon sens, tout simplement », selon Thomas Vaugrand, secrétaire général du syndicat UFAP UNSa Justice dans les Hauts-de-France. Une telle permission de sortie de droit commun, « ça ne va pas avec les conditions d’isolement » prévues pour les détenus narcotrafiquants dans les QLCO créés depuis cette année. « On a dit qu’il fallait les couper du monde (…) et aujourd’hui on le laisse sortir dans la nature, tout seul », a ajouté M. Vaugrand.