Rétablissement de la peine de mort au Burkina Faso
Le régime militaire du Burkina Faso a annoncé le rétablissement de la peine de mort dans son code pénal. La dernière exécution recensée dans le pays remonte à 1988, sous le régime civil de Roch Marc Christian Kaboré.

Nouvelles dispositions et contexte politique
Les condamnations à mort seront appliquées pour des infractions telles que la haute trahison, les actes de terrorisme et les actes d’espionnage, entre autres. Le pays est actuellement dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, suite à un coup d'État militaire en septembre 2022. Ce régime mène une politique souverainiste et critique certaines valeurs occidentales, tout en se rapprochant de nouveaux partenaires comme la Russie et l'Iran. ## Adoption d'un projet de loi sur la réforme du code pénal au Burkina Faso
Le ministre de la justice burkinabé, Edasso Rodrigue Bayala, a souligné l'importance de l'adoption d'un projet de loi sur la réforme du code pénal dans le cadre des réformes globales du secteur judiciaire. Ce texte, qui devra être validé par l'Assemblée législative de transition, vise également à réprimer les pratiques homosexuelles.
Réduction des condamnations à mort en Afrique subsaharienne
Selon Amnesty International, le nombre de condamnations à mort en Afrique subsaharienne a diminue en 2024. Seul la Somalie a procédé à des exécutions dans la région, pour la deuxième année consécutive. En parallèle, des pays comme la République démocratique du Congo et le Nigeria ont pris des mesures visant à rétablir la peine de mort.
Le Burkina Faso fait face à des attaques de groupes armés djihadistes depuis plusieurs années. Le régime militaire en place réprime sévèrement toute critique, notamment celle concernant la détérioration de la situation sécuritaire depuis son arrivée au pouvoir. Des ONG telles que Human Rights Watch et Reporters sans frontières dénoncent l'utilisation d'enlèvements comme moyen de répression contre les voix dissidentes.
