Pascal Prache, nouveau chef du Parquet national financier
Pascal Prache, actuel directeur des services judiciaires, va prendre la tête du Parquet national financier, institution clé dans la lutte contre la fraude financière. Cette nomination fait suite au départ de Jean-François Bohnert pour le poste de procureur général à la cour d'appel de Versailles.
Une décision du garde des sceaux et du président

La décision de nommer Pascal Prache a été prise par le garde des sceaux, Gérald Darmanin, et acceptée par le président Emmanuel Macron. Cette nomination devra être soumise à l'avis non contraignant du Conseil supérieur de la magistrature.
Un magistrat expérimenté
Pascal Prache, anciennement procureur de la République de Nanterre, de Rouen et d'Agen, a été nommé directeur des services judiciaires en 2024. Avec une expérience variée, il a également occupé le poste de juge d'instruction à Nevers et a travaillé à la direction des affaires criminelles et des grâces. ## Un nouveau procureur à la tête du PNF
Le Parquet National Financier (PNF) sera dirigé par Jean-François Bohnert, succédant ainsi à Eliane Houlette. Le PNF, composé de 20 procureurs et 9 assistants spécialisés, est au cœur de l'actualité suite à la condamnation de Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison ferme dans l'affaire libyenne.
Un parquet spécialisé contre la délinquance financière
Créé après le scandale Cahuzac, le PNF est un outil majeur dans la lutte contre la grande délinquance financière. Depuis son entrée en fonction en 2014, il a contribué de manière significative à l'arsenal français de lutte contre la fraude, en collaboration avec d'autres institutions telles que la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique et l'Office central de lutte anticorruption.
Une action internationale et des résultats concrets
Le PNF a joué un rôle crucial dans la négociation de 27 conventions judiciaires d'intérêt public (CJIP) avec des entreprises, permettant ainsi d'éviter des poursuites judiciaires. L'avionneur Airbus, par exemple, a été condamné à une amende de 2,1 milliards d'euros en 2020 dans le cadre de ces accords. Jean-François Bohnert, dans une interview en novembre 2023, soulignait la position internationale du PNF dans la lutte contre la délinquance financière, mettant en avant les retombées financières positives pour l'État.