Le scandale du lieutenant général Faiz Hameed : condamné à quatorze ans de prison

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Un ancien chef du renseignement militaire au Pakistan condamné à quatorze ans de prison

Le lieutenant général Faiz Hameed, ancien chef de l’Inter-Services Intelligence, a été condamné à quatorze ans de prison par une cour martiale au Pakistan. Il a été reconnu coupable de violation de secrets d’Etat, d’abus de pouvoir, d’implication dans des activités politiques et de causer un préjudice injustifié à des personnes.

Des accusations graves à l’encontre de l’ex-chef du renseignement

Faiz Hameed, qui a dirigé les services de renseignement de 2019 à 2021, était considéré comme le deuxième homme le plus puissant de l’armée pakistanaise. Il était également accusé d’avoir perquisitionné les entreprises d’un promoteur immobilier privé, selon des documents de la Cour suprême publiés en 2023.

Un militaire à la retraite condamné à une peine exceptionnelle

L’armée pakistanaise, extrêmement influente dans le pays, a dirigé le Pakistan pour une grande partie de son histoire depuis son indépendance en 1947. Elle est souvent accusée d’ingérence politique, mais nie toute implication dans les élections et la vie politique du pays. ## Faiz Hameed, proche d'Imran Khan, critiqué pour des violations de la loi

Faiz Hameed, un proche partisan de l'ancien Premier ministre Imran Khan, a été contraint de quitter son poste après avoir perdu le soutien de certains hauts gradés, ont estimé des experts. Pressenti pour devenir chef d'état-major, il a pris sa retraite anticipée suite à la perte de pouvoir de M Khan. Il a ensuite été accusé de violations répétées de la loi sur l'armée pakistanaise. Faiz Hameed, connu pour son soutien aux talibans, avait assuré que tout se passerait bien après leur retour au pouvoir en août 2021.

Réforme constitutionnelle critiquée au Pakistan

En novembre, le Parlement pakistanais a adopté une réforme constitutionnelle controversée qui accorde au président et au chef actuel de l'armée l'immunité à vie contre toute poursuite judiciaire. Cette décision a été dénoncée par l'opposition comme un "coup de grâce" porté à la démocratie dans le pays.