Tunisie : Les ONG face à une répression grandissante

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Situation critique pour les ONG en Tunisie

Des défenseurs des droits ont alerté sur la suspension de nombreuses ONG en Tunisie, visant à affaiblir la société civile du pays. Ces suspensions touchent des organisations travaillant sur les droits de l'homme et les questions sociales, et non des partis politiques d'opposition.

Recul des droits et des libertés depuis le coup de force présidentiel

Depuis le coup de force du président Kaïs Saïed en juillet 2021, les défenseurs des droits constatent un recul des libertés en Tunisie. De nombreux opposants, journalistes et humanitaires sont en prison, accusés de complot ou de diffusion de fausses informations. Plus de 19 ONG ont été suspendues depuis l'été selon une source officielle au 31 octobre. ## Suspendus des médias indépendants en Tunisie

Les médias indépendants créés après la révolution de 2011, Inkyfada et Nawaat, ont été suspendus selon le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT). Selon le président du SNJT, Zied Dabbar, les autorités étaient dérangées par les lignes éditoriales de ces médias en raison de la propagation de discours de haine contre les opposants.

Craintes d'une dissolution

Certaines associations craignent que la suspension des médias indépendants ne soit qu'une étape vers une dissolution. Pour M. Dabbar, il est essentiel de considérer cette question dans le contexte politique plus large où des partis politiques, des organisations et des corps intermédiaires sont ciblés.

Accusations de financements suspects

Le président Kaïs Saïed a récemment accusé des ONG de recevoir des fonds suspects, qu'il a qualifiés de "sommes faramineuses" provenant de l'étranger. Il a dénoncé une ingérence flagrante dans les affaires intérieures de la Tunisie, révélant des enquêtes sur d'importants financements étrangers reçus par certaines organisations, notamment de la part du milliardaire américain George Soros.