Rejet du Nutri-Score : la bataille parlementaire pour la santé publique

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Rejet du Nutri-Score sur les emballages d’aliments

Les députés ont rejeté à une courte majorité, mercredi 3 novembre, la généralisation de l’affichage du Nutri-Score sur de nombreux emballages d’aliments. Le gouvernement était opposé à cette mesure, la jugeant inadaptée et contraire aux normes européennes.

Débats parlementaires serrés

La mesure visant à imposer l’affichage de cette échelle de notation des aliments avait été adoptée en première lecture à l’Assemblée, avant d’être rejetée au Sénat. Des amendements en ce sens ont été repoussés de justesse, avec 120 voix contre 117.

Propositions d’amendements diverses

Certains députés ont proposé divers amendements allant d’une généralisation large à un dispositif plus restreint, incluant des exceptions pour certains produits comme les AOC ou le Label rouge. ## Débat à l'Assemblée nationale sur le Nutri-Score et la taxe sur les boissons énergisantes alcoolisées

Le député de Gironde Loïc Prud’homme et le député de l’Aveyron Jean-François Rousset ont exprimé des points de vue divergents concernant la généralisation du Nutri-Score pour lutter contre les maladies chroniques liées à la malbouffe.

La ministre de la santé, Stéphanie Rist, s'est opposée à rendre le Nutri-Score obligatoire, arguant qu'une approche basée sur le volontariat était préférable pour ne pas enfreindre le droit européen et éviter des problèmes d'ordre juridique et économique.

Concernant la taxe sur les boissons énergisantes alcoolisées, les députés ont adopté une version sénatoriale qui cible principalement les produits populaires auprès des jeunes. Cependant, certains députés ont émis des réserves, soulignant que cette taxe pourrait impacter des productions traditionnelles, telles que les rhums fruités et les petites productions régionales. Un nouveau vote sur cette mesure est prévu prochainement.