NSO Group voit son amende réduite à 4 millions de dollars : une victoire en demi-teinte

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Réduction de l'amende pour NSO Group

La société NSO Group voit sa sanction réduite en appel à 4 millions de dollars après avoir été condamnée pour le piratage de centaines de téléphones via WhatsApp. Meta, la maison mère de WhatsApp, avait accusé l'entreprise israélienne d'avoir utilisé le logiciel espion Pegasus sur environ 1 400 smartphones, permettant ainsi à un client d'espionner les échanges et les données personnelles.

Longue bataille judiciaire

La procédure dure depuis six ans, NSO Group ayant contesté la légalité du procès jusqu'à la Cour suprême des États-Unis. En mai, un jury avait attribué un montant de 444 719 dollars à Meta pour les réparations, ainsi que 167,25 millions de dommages et intérêts punitifs. Cependant, une magistrate de la cour d'appel de San Francisco a jugé qu'il était nécessaire de limiter les dommages et intérêts à 4 millions de dollars. ## Une juge ordonne à NSO de ne plus cibler les utilisateurs de WhatsApp

Une juge a pris la décision d'imposer une injonction permanente à NSO, à la demande de Meta, pour éviter tout ciblage des utilisateurs de WhatsApp. Si la sanction de 168 millions de dollars avait été confirmée, elle aurait eu un impact financier important sur NSO, dont le chiffre d'affaires annuel était estimé à 230 millions de dollars en 2021.

NSO, une entreprise rachetée par des investisseurs américains

NSO, récemment racheté par des investisseurs américains, demeure une entreprise basée en Israël et sous la supervision des autorités locales ainsi que du ministère de la défense. Un porte-parole du groupe a souligné que leur technologie était essentielle pour la prévention des crimes et du terrorisme, et qu'elle était utilisée de manière responsable par les agences gouvernementales autorisées.

Accusations de surveillance contre NSO Group

NSO Group est sous le feu des critiques depuis de nombreuses années pour avoir facilité la surveillance de militants, d'activistes, de journalistes et d'opposants par divers gouvernements. En juillet 2021, une enquête impliquant plusieurs médias, dont Le Monde, avait révélé une liste de plus de 50 000 personnes potentiellement surveillées via Pegasus.