Le scandale de NovAsco : un repreneur irresponsable face à la colère des salariés

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Lourdes conséquences sociales pour NovAsco

La chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg a décidé de limiter la reprise de NovAsco à l'usine de Leffrinckoucke, près de Dunkerque. Les trois autres sites de l'aciériste seront liquidés, entraînant la suppression de 549 emplois sur un total de 693 salariés.

Unique repreneur et réaction des salariés

Métal Blanc, dirigé par Julien Baillon, sera le seul repreneur de NovAsco. Seuls 144 employés de l'usine de Leffrinckoucke garderont leur emploi. Une assemblée générale des salariés du site Hagondange a été prévue pour discuter des actions à mettre en place suite à cette décision.

Le gouvernement envisage de poursuivre en justice le groupe britannique Greybull, accusé d'être un repreneur irresponsable dans la situation difficile de NovAsco. ## Le ministre délégué chargé de l’industrie annonce une action en justice contre Greybull

Le ministre délégué chargé de l’industrie, Sébastien Martin, a déclaré qu’il allait « saisir les tribunaux » contre le fonds d’investissement Greybull qui avait repris le métallurgiste en 2024 et n’a pas tenu ses engagements. NovAsco, qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour le secteur automobile, en est à son quatrième redressement judiciaire depuis 2014.

Réaction des salariés face au déclin de l'industrie sidérurgique en Europe

Les salariés se battaient afin d’obtenir des conditions de départ améliorées. L’épilogue est particulièrement douloureux pour les métallos de l’usine de Moselle et tout le département déjà durement éprouvé par la désindustrialisation. Vendredi, près de 200 d’entre eux se sont mobilisés sur place, brûlant des pneus avant de lancer une opération escargot sur l’A31 entre Metz et le Luxembourg.

Les représentants du personnel sceptiques quant à une contribution financière de Greybull

Mais les représentants du personnel ne se faisaient aucune illusion sur une éventuelle contribution financière de ce fonds d’investissement, qui n’avait déjà pas tenu ses engagements pris lors de la reprise du groupe en 2024. Greybull n’avait injecté que 1,5 million sur les 90 millions d’euros promis, tandis que l’Etat avait rempli globalement son engagement d’investir 85 millions, selon les syndicats.