La Nouvelle-Calédonie : le Far West français où même les gendarmes n'ont pas peur de mourir
Trois personnes sont donc logées gratuitement en prison et six autres ont apparemment eu droit à un petit relooking judiciaire, pour l'affaire de la mort du pauvre gendarme Nicolas Molinari, abattu d'une balle dans la tête lors des émeutes de mai 2024. Il semble que l'ambiance était plutôt explosive ce mois-là.
Un scénario digne d'un mauvais film d'action

Dans ce scénario digne d'un film d'action à petit budget, une quatrième personne est même assignée à résidence sous surveillance électronique, comme quoi, même les malfrats peuvent profiter des dernières technologies pour mieux organiser leurs prochains crimes. Et cinq autres se contentent d'un simple contrôle judiciaire, sûrement parce qu'ils étaient de simples figurants dans cette joyeuse aventure.
Association de malfaiteurs et tentative de meurtre : le nouveau passe-temps favori des habitants
Les mis en cause ont donc eu l'honneur d'être accusés de « meurtre et tentative de meurtre », de « complicité de meurtre et de tentative de meurtre » ou encore d'« association de malfaiteurs en vue de commettre un crime ». C'est beau de voir que les passions criminelles ne se perdent pas, même sur ce petit caillou perdu au milieu de l'océan. Qui a dit que la Nouvelle-Calédonie manquait de piquant ? ## Encore un tireur d'élite en herbe !
L’expertise balistique a établi que le tireur « avait utilisé une arme longue équipée d’une lunette de visée » et se trouvait à une distance de 200 à 230 mètres, selon le communiqué du procureur. Eh bien, on a affaire à un véritable Robin des Bois moderne !
Des enquêtes minutieuses...ou pas...
Deux tireurs présumés ont été identifiés : l’un fait partie des personnes placées en détention, l’autre a été tué lors d’un affrontement avec les gendarmes le 19 septembre 2024 dans la tribu de Saint-Louis. L’enquête, « menée de manière particulièrement minutieuse », a permis d’identifier et mettre en cause dix personnes, originaires de la tribu de Saint-Louis. Les investigations se poursuivent notamment pour identifier formellement l’auteur du tir mortel, mais bon courage pour retrouver une aiguille dans une botte de foin !
Une reconstitution très spectaculaire
Dans la nuit du 18 au 19 août, une reconstitution sous haute surveillance a mobilisé 450 gendarmes et entraîné la fermeture complète de l’axe routier traversant Saint-Louis. Les violences de 2024, liées à une réforme visant à élargir le corps électoral pour les élections provinciales malgré le désaccord du camp indépendantiste, ont fait 14 morts, dont deux gendarmes, Nicolas Molinari et Xavier Salou. Ce dernier est décédé d’un tir accidentel au sein d’une caserne, avant un départ en mission. Ah, la vie de gendarme n'est définitivement pas de tout repos !